mercredi, août 30, 2006

Terry Allen (Bis)

Je me prends une ENORME claque cet été en découvrant Terry Allen. D'abord son excellent Juarez et désormais cet absolument incroyable LUBBOCK (on everything). L'album a été enregistré en 1979 et il semble intemporel.
Il rejoint directement le haut de mon petit panier de la ménagère, catégorie Country intello.
Le seul truc qui m'emmerde, c'est que Terry Allen etant également un artiste contemporain reconnu, j'ai donc loupé son installation-concert en juin à Lyon. Grrrrr !

Tous les titres sont somptueux, alors, comme pour Juarez, je tape au pif.

Maintenant que je suis fan d'un nouveau songwriter, je sens que je suis bon pour continuer l'exploration de sa discographie. (Mon porte-monnaie s'est fait un copain)

Terry Allen : My Amigo (MP3)

mardi, août 29, 2006

Fuzzy Felt Folk

Dans les compilations sorties en 2006 rassemblant leurs lots de vieilleries plus ou moins dispensables, il en est une qu'il serait criminel de passer sous silence: Fuzzy Felt Folk.
L'idée est ici de rassembler divers thèmes musicaux composés dans le but d'accompagner diverses émissions télévisées pour lardons pendant les années soixante, mais du genre fortement ancrées dans l'esprit foldingue de l'époque...
Chantées ou instrumentales,essentiellement issu de 45t récoltés lors d'une immense braderie de fonds de tiroirs de la BBC, il y a à boire et à manger dans cette galette que je n'apporterais pour rien au mon à ma grand-mère avec mon petit pot de beurre.
Mais surtout, il y a I Start Counting: une véritable baffe qui m'a laissé des croûtes sur la joue droite pendant des semaines.
Pour l'histoire, le compositeur Basil Kirchin (sorte de Professeur Tournesol musicien et britannique) voulait initiallement faire chanter Cilla Black, qui a dû se désister pour raisons contractuelles. Kirchin s'est donc résolu à faire chanter la fille de son batteur, qui restera une éternelle inconnue puisqu'il ne se souvint jamais de son nom, ni de celui du papa...

Basil Kirchin: I Start Counting (MP3)

lundi, août 28, 2006

The longest Meow !

Certes, on avait, comme tout le monde, loupé le bonhomme en 2004, pour son whachteufandechichourlement bon From the end of your leash. Mais j'avais soufflé l'idée à michesardoobidoobidoo, qui avait rattrappé le retard en mars.

Quand on s'est fait eu une fois, on ne se refait pas eu deux. Le 25 Septembre, Bobby Bare Jr ressort sa young criminals starvation league et ça dépaute. Tout est bon chez ce cochon de garçon ! C'est un album enregistré en une session de onze heures , avec des gars et filles invités parmi les copains de My Morning Jacket, Lambchop, Clem Snide ou ...And You Will Know Us By The Trail of Dead. Il nous fait même un ch'tite cover des Pixies que je garde sous le coude pour un dimanche...

La pochette de The longest Meow pue la fausse bonne idée, plein d'amateurs de bonne country-pop-rock-americana-cocaïnée vont donc passer à côté de ce fou une fois de plus. Pas nous. Quant à vous, je vous aurais prévenu, très tôt. Vous n'aurez AUCUNE EXCUSE !

Bobby Bare Jr's young criminals starvation league : Uh wuh oh (MP3)
Un autre titre, the heart bionic, plus représentatif de l'album, est disponible (après les dates de concert). Allez y jeter une oreille aussi.

dimanche, août 27, 2006

La reprise du dimanche : 40

La première fois que j'ai entendu Eight Miles High, j'ai eu une impression vis à vis de Ride qui était proche du dépit amoureux: apprendre que la fille qu'on a aimée pendant des années vous trompait sur la marchandise depuis le début (pour la petite histoire, j'ai éprouvé le même sentiment vis-à-vis de Teenage Fanclub lorsque j'ai entendu September Gurls de Big Star). Mais depuis, j'ai une nette préférence pour les femmes mûres, car j'avais trouvé la matrice (oui, j'étais jeune et impressionnable).

Alors l'histoire vous la connaissez, cette chanson raconte le premier voyage des Byrds en Angleterre, en avion (à une altitude de 3 miles, mais 8 ça faisait plus cool, tu 'ois), puis l'arrivée à l'aéroport d'Heathrow. Les fouilles corporelles, est-ce que vous avez du liquide dans vos bagages à mains? Allez, jetez-moi tout ça. L'attente interminable pour les valises, la trousse de toilette gracieusement offerte par British Airways. Les prix infernaux pratiqués par les taxis à Londres... Et si c'est comme ça, la prochaine fois on prendra l'Eurostar. C'est sûr, c'est quand même moins le bordel chez nous. Ca, c'est la partie Gene Clark pour les paroles auxquelles on peut rajouter une mélodie qui monte qui descend dangereusement.
On rajoute des strates de guitares saturées et le solo de McGuinn qui tentait de rendre hommage à un sombre saxophoniste dont j'ai oublié le nom, qui jouait n'importe comment et dont Miles Davis disait que c'était n'importe quoi (1).
On se sent décalagehorairé, on se casse le cul à retranscrire tout ça dans la chanson, résultat la chanson a été bannie des ondes pour cause d'apologie du Ricard.

Mais la reprise du dimanche, alors?
Ben voilà, je me demande comment reprendre une chanson qui vaut certes pour sa mélodie, mais aussi surtout par sa production, alliage de bruit et de finesse. Alors comment la reprendre sans trop l'abîmer?

Accentuer le côté bruitiste?
Hüsker Dü: Eight Miles High (MP3)

Tenter le décalage chic?
Roxy Music: Eight Miles High (MP3)

Ne rien faire?
The Moffs: Eight Miles High (MP3)


(1. C'est vrai, je l'ai lu dans son autobiographie, sobrement intitulée Miles)

vendredi, août 25, 2006

The R.G. Morrison

Bon c'est pas tout ça mais à ne parler que de vieilleries, on va vraiment se faire prendre pour une bande de vieux. Et ce n'est pas vrai, et je le prouve: je présente sous vos oreilles ébahies le premier album d'un groupe qui a été publié en 2006 (l'album, pas le groupe). Et d'un groupe anglais en plus (chose assez rare sur ce blog)...

Tiens, j'espère que vous n'êtes pas de bonne humeur car The R.G. Morrison est capable de vous pourrir une journée, autrement c'est un gai compagnon fort apprécié lors d'une journée dépressive. Un peu de name-dropping pour situer l'homme: Nick Drake, Sparklehorse dans ses moments folkeux et Bonnie "Prince" Billy, une belle brochette de joyeux drilles.

Allez, on s'en paye une tranche:

The R.G. Morrison: Learning about Loathing (MP3)

PS: Ne vous laissez pas avoir par le début rachitique, la chanson se remplume par la suite, il fait toujours le même coup, ce sacré farceur.

mercredi, août 23, 2006

Il la ramène moins le père Beethoven

WWWwwwwwwwwwwwwwwwHAaa
aaaaaaaaaaaHAHAHAH YEA
AAAAAAAAAAAAAH !

(Là je me roule par terre et je mords les fils de mon PC de joie ! VOIR les Flamin' Groovies !! Les vrais, avec Roy Loney & Cyril Jordan !)

The Flamin' Groovies - Roll over Beethoven


YYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYHHHHHH
HHHHHHHHEEEEEEEEEEEEEEAHH! LONEY A DES DENTS TOUTES POURRIES YEAAAAAAAAAH !
ET LE SON EST TOUT DECALE ! YOAAAAAARRRRRRRRRGH !

La bonne soupe Campbell

Alors ça c'est vraiment pas de chance mais mon walkman blanc (j'ai pas pris le modèle U2), pendant que je hantais les boutiques de vinyles spécialisées en Polka lisboète à l'occasion de ces vacances, il est tombé en panne. C'est fragile et cher, ces bêtes-là.
Et à 2000 kilomètres de la platine, je ne pensais qu'à elle. Elle m'obsédait, je me la rejouais dans le meilleur oualquemane qui soit (la tête). Je me levais et me couchais avec.
Ah oui pardon, le titre: il s'agit de Wichita Lineman.

L'histoire commmence ainsi:
Glen Campbell: Allo, Jimmy? Je fais un nouvel album, t'aurais pas un autre By the Time I Get to Phoenix vite torché.
Djimi Ouèbe: 'vais voir c'que je peut faire (car Djimi Ouèbe est toujours laconique et ne parle qu'avec des fautes d'orthographe).

Deux semaines plus tard, la démo arriva et Glen se gratta la tête, déplaçant un peu la mèche qui le faisait ressembler à un playmobil. Wichita Lineman? Kesako? Bien que comme moi il ait fait plus d'une dizaine d'années d'apprentissage de la langue anglaise à l'école, Glen ignorait ce que pouvait bien signifier "lineman". Aiguilleur de train? d'avion? garde-frontière? Réparateur de poteau téléphonique? Et d'abord c'est qui cette fille de la chanson?
Et pourquoi quand j'écoute cette chanson j'ai toujours envie de pleurer mais je n'y arrive pas? Pourquoi Glen Campbell aujourd'hui il ressemble à ça? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?

Glen Campbell: Wichita Lineman (MP3)

mardi, août 22, 2006

Detroit-Memphis : Experience concluante

Une tuerie, vous savez ce que c'est ?
Alors voilà l'experience qui vous permettra d'en créer une :

1) DETROIT : Vous prenez un chanteur qui tue. Un gars à la voix puissante. Teigneux. Talentueux. Précurseur. Un gars qui est à l'origine d'un SON. Celui de Detroit, par exemple. Un gars qui aurait donc inspiré à fois Iggy Pop, Bruce Springsteen, et toute une tripotée de rigolos de ce calibre.
2) Virez son groupe, même s'il est excellent.
3) MEMPHIS : Plongez-le dans une ville ayant elle-même son propre son. Avec des musiciens du cru, et un producteur-guitariste ayant composé pour des rigolos comme Otis Redding, par exemple.
4) Mélangez.
5) Dégustez
6) Mourez

Je vous avez pourtant dit que c'était une tuerie !
Je résume :
Soit : Mitch Ryder, de Détroit.
+ Steve Cropper, de Memphis (et Donald "Duck" Dunn, Booker T, et Al Jackson Jr.)
=
Mitch Ryder : Liberty (mp3) ; Wear & tear on my heart (mp3)

lundi, août 21, 2006

I hate the capitalist system


ça c'est du titre d'album !
Après avoir chanté avec les Chambers brothers, la grande Barabara Dane a osé cet album aux USA.
On ne peut que s'incliner devant le courage et le talent. Surtout quand le boulot se profile à l'horizon.
L'été va décliner, je viens de me faire livrer du bois pour l'hiver. Et on sort des (chansons sur les) manteaux.
Et merde, je veux ma pelle et mon seau, je veux faire des pâtés, je veux des bikinis, du soleil. Encore...

Barbara Dane : Song of the coats makers (mp3)

L'album.

vendredi, août 04, 2006

La compile de l'été.

La voilà. Elle est là. Fraîche comme une jouvencelle et elle signale un départ en vacances ardamment désiré.

Nous serons de retour aux affaires vers le 15 (le16? le 17?), d'ici là le blog aura fêté son un an, comme quoi ce ne sont pas les plus talentueux qui durent mais les plus persévérants. Qu'on se le tienne pour dit!



En attentant (à la pudeur), petite recapitulation:

  1. Rolf Harris: Sun Arise (MP3 qu'on peut trouver en plusieurs exemplaires )
  2. Teenage Fanclub: Alcoholiday (MP3)
  3. Dan Penn & Spooner Oldham : Memphis women and chicken (MP3)
  4. Sun Ra: Nuclear War (MP3)
  5. Birdmonster : All the holes in the walls (mp3)
  6. Brigitte Bardot : Les cheveux dans le vent (mp3)
  7. The Fifth Dimension: On the Beach (in the summertime) (MP3)
  8. Magnolia electric co : Werewolves of London (mp3)
  9. Phil Ochs : Bwatue (mp3)
  10. Mudhoney: Blinding Sun (MP3)
  11. Terry Allen : Four corners (mp3)
  12. Paul MacCartney : Sweet little sixteen (MP3)
  13. Yo La Tengo: The Summer (MP3)
  14. Patti Smith: Summer Cannibals(mp3)
  15. Ton tube de l'été à coller (MP3, WMA, Etc...)
  16. Felltones : Summer blues (mp3)
  17. Bill Fay: The Sun is Bored (MP3)
  18. Mara Tremblay & Stephie Shock : L'été Indien (mp3)
  19. Matthew Friedberger: Up the River (MP3)
  20. Alan Price : Sunshine and rain (mp3)

On s'amuse bien, il pleut pas trop.

Bises

NotBibi & michel


PS: J'ai vu que mon camarade n'a toujours pas effacé des archives la plus belle reprise du dimanche jamais postée par ici, faites-y un petit coucou.

jeudi, août 03, 2006

Evelyne Dhelia for ever

Je vous avais dit, un jeudi 4 mai, qu'il me faudrait revenir sur ces garçons au cas par cas. J'y reviendrai. Mais là, c'est l'été et, à l'heure où vous lirez ce post, j'écouterai cette compil sur la route des vacances, pour vous retrouver 15 jours plus tard...
Alors, trêve de confiseries, restons météorologiques : Soit il fait beau (et on met une chanson avec "Sun" dedans) soit il pleut (et zou, un petit "rain"). C'est facile la météo des plages.
Forcément, en 15 jours, je vais me colletiner les deux ; et c'est là qu'Alan Price intervient...

Dix-neuvième rasade, je crois, en forme de météo très particulière, ce soir, en effet.

Alan Price : Sunshine and rain (mp3)

mercredi, août 02, 2006

Le soleil se lève toujours quatre fois (et demie)

Allez, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Il se trouve que j'ai débité dans certaines reprises du dimanche des bêtises plus grosses que moi et je m'en excuse.
Alors pouf pouf, je reprends:
Sun Arise est une drôle de chanson rigolotte écrite par un présentateur télé australien d'émissions pour enfants répondant au nom de Rolf Harris.
Mais de cette ritournelle pour niards, certains ont su percevoir un potentiel hautement stupéfiant (citons Millenium/The Ballroom, Alice Cooper et The Flaming Lips).

D'après PolDodu (que je remercie), il en existerait une version française interprétée par Henri Salvador sous le titre Soleil blanc.
Mais alors là, impossible de mettre la main dessus.

Alors je récapitule devant vos yeux ébahis aux paupières alourdies par la chaleur l'ensemble de mes ruminations au point où elles en sont au jour d'aujourd'hui sur cette chanson pas connue mais qui est bien quand même et que je place donc dans la compile de l'été.

Dix-huitième rasade mais cette fois à choisir:
Rolf Harris: Sun Arise (Mp3)
The Ballroom: Sun Arise (Mp3)
Henri Salvador: Soleil blanc (argh, celle-là je l'ai pas)
Alice Cooper: Sun Arise (Mp3)
The Flaming Lips: Sun Arise (Mp3)

PS: Vu les restrictions de bande passante, me voilà obligé d'organiser notre propre Star' Ac' à nous car trois vont se voir plus que cruellement éliminées pour la compile finale. Je reconnais que ça tient plus ou moins de la chiure de mouche, mais s'il vous plaît, je vous en prie dîtes, dévouez-vous pour qu'on puisse n'en garder qu'une...

mardi, août 01, 2006

On se calme et on boit frais...

C'est l'été et on étanche sa soif.
Pas avec ces affreux breuvages qui nous font dire et faire des choses qu'on regrette amèrement le lendemain, mais servi par le plus incontinent des savants fous, je ne dis plus rien: Matthew Friedberger, des Fiery Furnaces.

Ah oui, j'avoue que ça s'accorde mal avec la compile de l'été, mais je n'y puis rien, je les garde à l'oeil malgré toutes les déceptions dont ils m'ont accablé depuis deux ans. Je les aime et j'ai une soif d'eux jamais étanchée, malgré deux derniers opus aussi comestibles que du caoutchouc, un moins trois étoiles au guide Michelin.
Mais quand même, Friedberger sort un double album solo (quel incontinent!) et je suis aux aguets. Et reste qu'il n'est qu'un incorrigible car il ne veut que casser ses plus beaux jouets: un double album, une face inécoutable, l'autre semi-écoutable. Et pourtant j'aime. Suis-je majochiste? Friedberguiste? De mauvaise foi? Bouhouhou, je suis triste...

Matthew Friedberger: Up the River (MP3)