Ep, ep, ep!

Fin de l'année, heure des bilans. Je n'ai pas trop envie de faire un top 10 puisque je vais faire plein d'oublis. mais si je devais parler de l'album sorti cette année que j'ai le plus écouté, celui qui m'a donné le plus de plaisir, celui que je réécoute encore comme si c'était la troisième fois (celle où on adhère ou pas), ce serait le EP de The Fiery Furnaces. Ben oui. J'ai constaté avec bonheur que d'autres personnes l'avaient mis en numéro uno et je ne peux que sautiller frénétiquement sur place d'approbation.
Si j'écoute de la musique, c'est pour être surpris, pour danser comme un couillon et jouer de la air-guitare, de la air-batterie, du air-piano et du air-micro dans mon salon en espérant que personne ne vous espionne, pour pouvoir chanter sous ma douche, pour garder des mélodies dans la tête pendant que je fais la queue à la banque, pour écouter au casque et se dire "c'est génial, j'avais pas encore entendu ça", et cet EP réunit tous ces ingrédients et bien plus encore. Il y a dans cette musique quelque chose sur lequel je n'arrive pas à mettre le doigt. Un ton, quelque chose de bien plus ancien que le rock, un parfum de comédie musicale fin XIXème qui ne tombe pourtant jamais dans le passéisme (ceci est suggéré sur le EP, poussé à son paroxysme dans Blueberry Boat et surtout Rehearsing My Choir), et ce n'est encore pas totalement ça. C'est surprenant au début, puis envoutant, puis totalement addictif.
Ce choix est bien sûr totalement subjectif et n'est guidé que par ma petite mauvaise foi.
The Fiery Furnaces: Single Again (MP3)

Mistakes and Regrets

Le groupe qui m'aura fait le plus pleurer cette année, non pas de joie mais de tristesse aura bel et bien été l'affreux album de ...and You Will Know Us By The Trail Of Dead et son pathétique Worlds Apart que je vais charitablement qualifier de "en surpoids", envolées les belles envolées, boursouflées ces chansons qui se voudraient en colère.
Alors comme le dis si bien cette épatante bombe atomique sortie sur leur second album "If I could make a list, Of mistakes and regrets, I'd put your name on top..."
...and You Will Know Us By The Trail Of Dead: Mistakes And Regrets (MP3)

Le calendrier de l'avent: récapitulatif

Un petit récapitilatif, plus quelques morceaux que je n'ai pas eu le temps de mettre, avant une absence de quelques jours pour cause d'émigration vers des cieux plus rupismauriens (je me comprends et c'est là le principal). Je retire tout ce que j'ai pu dire sur Jésus, Noël et le père Noël, c'était rien que pour de rire et comme ça Dieu m'attendra les bras ouverts.

1. Big Star: Jesus Christ
2. Captain Beefheart: There Ain't No Santa Claus
3. James Brown: Santa Go Straight To The Ghetto
4. The Arrogant Worms: Christmas Is Almost Here
5. Sonic Youth: Santa Doesn't Cop Out On Dope
6. The Sonics: The Village Idiot
7. Modest Mouse: Jesus Christ Was An Only Child
8. The Flaming Lips: White Christmas (Demo For Tom Waits)
9. The Sparks: Thank God It's Not Christmas
10. João Gilberto: Presente de Natal
11. John Cale: Child's Christmas In Wales
12. Neko Case: A Christmas Card From A Hooker In Minneapolis
13. Squeeze: Christmas Day
    
14. Yo La Tengo: It's Christmas Time
15. Sufjan Stevens: O Holy Night
16. The Polyphonic Spree: Happy Christmas (War Is Over)
17. Jack White: Christmas Time Will Soon Be Over
18. The Flaming Lips: A Change At Christmas (Say It Isn't So)
19. Tom Waits: A Christmas Card From A Hooker In Minneapolis

Oui je sais, ça ne fait pas 25 morceaux, j'ai failli, mais j'aurais pu poster bien des daubes. Encore une fois, Joyeux Noël. De retour avant 2006.

EDIT: j'allais partir en vacances sans mentionner les bonbons du bon Rev', de Romain et de Thanu, c'est impardonnable!

Le calendrier de l'avent: hippie

Il ne reste que peu de temps au calendrier de l'avent, il faut donc vite y adjoindre ce que je considère être la plus belle boule, une qui se révèle au fil des écoutes, qui donne envie de croire en Noël, d'embrasser la paix et l'amour, de mettre des fleurs dans sa barbe blanche, de bien nourir ses rennes et de ne pas désespérer de l'humanité. Je sais que ça sonne kooyong, mais joyeux Noël à tous!

Quinzième boule:
The Flaming Lips: A Change At Christmas (Say It Isn't So) (MP3)

Le calendrier de l'avent: au coca sans cola

Aux dernières nouvelles, il y aurait six milliard et demi de personnes sur cette belle planète. Honnêtement, ça fait combien d'enfants?
Je n'ose même pas y penser. Vous imaginez le travail que ça représente pour le pauvre Papa Noël? Bon, il y a le décalage horaire, ceux qui ne fêtent pas Noël. Mais tout de même, ça fait un joli paquet de morveux à aller servir dans plein de pays, et ce sur les cinq continents.
Alors, n'allez surtout pas me faire croire que ce certain Papa N. ne tient qu'à la caféine!
Quatorzième boule:

Sonic Youth: Santa Doesn't Cop Out On Dope (MP3)

Le calendrier de l'avent: demi mécréant

Et oui, il ne faudrait pas oublier que Noël est du pain béni(t, on peut mettre un t si on veut), pour les marchands de tout poil, voire les gros supermarchés.
Franchement, pensez à tous ces canards et ces oies torturées, mutilées, ces huitres et ces homards à qui on n'avait rien demandé. Vous n'êtes pas révoltés? Ah, vous non plus?

D'abord, on célèbre l'anniversaire de qui au juste? Un enfant unique, gâté, pourri et faux généreux, vrai égocentrique, je vous le dis sans crainte d'aller en enfer. D'ailleurs je ne suis pas le seul:
Treizième boule:
Modest Mouse: Jesus Christ Was An Only Child (mp3)

Prospect Hummer

J'ai encore un peu de mal à accrocher à Vashti Bunyan et son monde de comptines Celtico-baba-folk. La voix, sûrement. Mais j'adore Animal Collective, dont n'importe quel album est violemment recommandé.
Les deux se sont associés pour un EP paru au milieu de l'année où on retrouve tout ce qui fait le génie de nos amis les bêtes: choeurs importés du cosmos, percussions maniaques et folie à tous les étages. Ce morceau extrait de Prospect Hummer s'impose tranquillement comme un des meilleurs de l'année.
Animal Collective (feat. Vashti Bunyan): I Remember Learning How To Dive (MP3)

Le calendrier de l'avent: enfin intelligent!

Le chocolat d'aujourd'hui ne citera pas Gareth Edwards, mais bien Dylan Thomas et John Cale, soit ce que le Pays de Galles a donné de mieux (parce que si je citais Ceryth Matthews, The Stereophonics et Tom Jones, je risquerais d'être grossier).
Bref, si vous avez un cadeau, un conte de Noël à offrir ou à raconter, je recommande sans réserve A Child's Christmas In Wales.
Il s'agit d'un conte dont un certain B. Dylan a emprunté le nom à son auteur sans le lui rendre et dont il existe des versions illustrées tout à fait recommandables (mais ne l'offrez pas à votre neveu, gardez-le: il préfèrera une PSP de toutes façons). Et si la flemme vous prend, vous pouvez toujours aller le lire et en même temps l'écouter sur ce site extraordinaire qui associe textes et lectures qu'il donnait à la BBC à l'époque.
Quant à John Cale, c'est un grand fan qui a non seulement mis en musique ses poèmes sur cet album indispensable, mais en plus commis ça (bon, je suis un peu fan de lui moi-même et je me rends bien compte que ça doit un peu se sentir malgré toute la subjectivité incontestable dont j'essaie de me parer dans ce blogue).
Douzième boule.
John Cale: A Child's Christmas In Wales (MP3 extrait de l'indispensable Paris 1919)

PS: Si vous voulez entendre ce conte de la voix de l'auteur tout en le lisant, c'est par là.

The Brave and The Bold

Ce LP pourrait être le premier frisson de l'année 2006: l'album de reprises associant Bonnie "Prince" Billy et Tortoise à paraître sous le nom de The Brave And The Bold. Le football ne ment jamais (à part quand Tapie est dans le coup): mettre de grands noms sur le papier ne garantit pas de bons résultats. Et bien, en musique, c'est la même chose. Sauf ici.
Car le résultat final (comme ses auteurs le répètent inlassablement) ne ressemble ni tout à fait à un groupe ni à l'autre. Au programme, de la New Wave, de la musique brésilienne, Elton John (très bon morceau) et Bruce Springsteen, le tout sous une épaisse couche de neige fort agréable.
Tortoise and Bonnie 'Prince' Billy: Thunder Road (MP3 dont la version originale est de Springsteen)

Le calendrier de l'avent: bon esprit!

Enfin, il en fallait du bon esprit avec toutes les horreurs que j'ai pu dire sur Noël, donc je retire tout. Ne nous voilons pas la face, Noël est un peu comme les OM/ PSG: c'est toujours mieux avant que pendant, mais ne crachons pas dans la soupe non plus sous prétexte que, car s'il faut un prétexte pour être gentil une fois dans l'année, et bien...euh...non, rien.
Onzième boule:
Yo La Tengo: It's Christmas Time (MP3 avec des pom pom dedans)

La reprise du dimanche: 11

Avant de commencer de parler de ces reprises du dimanche-là, il faut que je dise la vérité: the kid is not my son, c'est celui de Franswa qui propose une très belle reprise de Billie Jean de vous savez qui par vous découvrirez qui.
Deux reprises/medley acoustiques pour le prix d'une, une gigantesque par Caetano Veloso (avec un peu d'Eleanor Rigby dedans, entre autres), l'autre amusante par le très bon Mathieu Boogaerts. Et hop!
Mathieu Boogaerts: Beat It/ Billie Jean (Mp3)
Caetano Veloso: Nega Maluca, Billie Jean... (MP3 que je révère)

Le calendrier de l'avent: do Brasil

Avant d'aller me coucher, il fallait absolument que je confirme que le Père Noël venait de loin: en l'occurence, il vient aujourd'hui du Brésil. Et c'est certainement le plus connu d'entre eux: João Gilberto, qui nous donne sa liste pour le Noël 62, mais je ne suis pas arrivé à tout comprendre.
Dixième boule:
João Gilberto: Presente de natal (MP3)

Mortal Kombat!

Ce billet est tapé d'une main, pendant que je me prends la tête de l'autre tout en essayant de garder My Furry Valentine sur les genoux (Valentine, c'est le nom de mon chat), et c'est acrobatique car une question me turlupine, me tracasse et m'enquiquine depuis hier: c'est qui le plus fort? Le gorille ou l'ours? L'hippopotame ou l'éléphant? Le chat de gouttière ou le caniche nain? The New Pornographers ou The Delgados? Emma Pollock ou Neko Case?
Les morceaux chantés par Neko Case sur le fantastique album des Canadiens font irrésistiblement penser aux meilleurs morceaux des Ecossais de Falkirk, scandaleusement sous-estimés.
Alors, tel un Don King Bruxellois, la tignasse en moins, j'ai décidé d'organiser un combat sans pitié, en deux rounds, et où tous les coups sont permis.
Premier round:
Coming In From The Cold (MP3 ) VS The Bones Of An Idol (MP3)

Deuxième round:
These Are The Fables (MP3 ) VS Accused Of Stealing (MP3)
Morceaux extraits des albums suivants: Hate, The Great Eastern, Twin Cinema.
Si l'envie vous en prend, vous pouvez compter les points.

Le calendrier de l'avent: pas glop

Le chocolat d'aujourd'hui est un chocolat dépressif qui me fait emprunter ce titre à Pifou, héros de ma jeunesse issu de lectures crypto-communistes
Un chocolat donc, qui fait visiter les bas fonds de Minneapolis, l'Amérique d'en très, très bas: celle des prostituées, de l'alcool et de la dope, mais romantique quand même. Et comme je me sens plus d'humeur Père Fouettard que Saint Nicolas, je vous le mets en deux exemplaires? Ne me remerciez pas.

Huitième et neuvième boule:
Tom Waits (1978): Christmas Card From A Hooker In Minneapolis (MP3)
Neko Case: Christmas Card From A Hooker In Minneapolis (MP3 inédit)

PS: Dans un genre plus joyeux, allez donc voir le projet pieux de Thanu et son excellent blog, Pierre qui s'est fendu d'un billet étincelant, et SDEP qui a dégotté plein d'inédits de My Bloody Valentine.

Geggy Tah

Aujourd'hui, je fais le coup de la panne (d'inspiration), je vais quand même essayer de me dépatouiller en feignant d'avoir la positive attitude, je m'excuse donc par avance de ce qui va suivre (mais pas du Mp3):

Tape dans tes mains, mon cousin, voici un beau message d'amour et d'amitié, de la part de Geggy Tah dont l'absence commence à être un brin énervante (quatre longues années). Mais ce n'est pas grave car grâce à cette chanson, si un enfant de Marie-Madeleine te pique ta place de parking, tu le laisseras dorénavant passer. Un nuisible vous double dans une queue interminable à la poste? Vous lui souriez. C'est ça, l'effet Geggy Tah!

Geggy Tah (1996): Whoever You Are (MP3).

Le calendrier de l'avent: Dépêchez-vous!

Le chocolat d'aujourd'hui est un chocolat pressé. En effet, vous n'avez pas encore acheté de sapin? Sorti les guirlandes? Acheté de cadeaux? Fait les paquets? Choisi une robe de soirée? Posé vos congés? Préparé le menu du réveillon? Celui de Noêl? Et chez qui? Avec qui? Hein? Hein?
Alors j'ai la bande-son stressée idéale.
Septième boule:
The Arrogant Worms: Christmas Is Almost Here (MP3)
Et puis Noël sera comme chaque Noël: on va se gaver comme des oies, boire comme des trous, ça va parler politique (je prédis les banlieues pour cette année), s'engueuler. Et tout ça pour finir dans un état semi-comateux (ou demi-amer) vers cinq heures de l'après-midi devant Simbad le marin (celui avec Yul Brynner), pendant que le grand-père vomit. Joyeux Noël!

PS: Quant aux Arrogant Worms, il s'agit de "l'arme secrète numéro une du Canada".

The Box Tops

Désolé d'enquiquiner le monde avec mes vieilleries, mais dans chaque jeune, il y a un futur vieux con qui s'ignore. J'ai donc décidé de prendre de l'avance et d'affirmer tout de go: c'était mieux avant. Enfin, musicalement s'entend. Donc petit retour sur ceux qui pourraient bien être les grands gagnants de l'année, vu le nombre de posts qui leur a été consacré: la galaxie Big Star (ici, ici, là, là, là).
Mais moins sur le précédent groupe d'Alex Chilton, The Box Tops, dont tout le monde connaît l'éternel The Letter (si, vous la connaissez, même si vous ne savez pas que vous la connaissez). The Box Tops était un groupe de Blue-Eyed Soul de Menphis, c'est à dire bien plus influencé par les groupes de Rythm'n'Blues environnants que par l'invasion des groupes britanniques de l'époque (nous parlons de 1967). A noter que Chilton, qui chante magistralement tout au long de l'album The Letter / Neon Rainbow, n'avait à l'époque que 16 ans (écoutez sa voix et vous comprendrez mon étonnement). Le groupe connaîtra un succès phénoménal, ce qui explique peut-être l'incompréhension du public au moment où Big Star sortira ses albums.

The Box Tops (1967):

• The Letter (MP3)
• I'm Your Puppet (MP3)
  

Le calendrier de l'avent: de luxe!

Le chocolat d'aujourd'hui, qui sent bon les produits naturels, est fabriqué amoureusement d'une recette à l'ancienne par Jack White et ses amis (voir la photo ci-contre) avec des ingrédients de première qualité. Jean-Pierre Coffe serait fier. Joyeux Noël!
Sixième boule:
Jack White : Christmas Time Will Soon Be Over (MP3)

La reprise du dimanche: 10

La reprise de ce dimanche est la meilleure reprise de Hey Joe qu'il m'ait été donné d'entendre, pas moins. Elle enfonce haut la main celles des Byrds, de The Creation et même celle de Jimi Hendrix. C'est la plus dynamique, la plus psyché et la plus surprenante (j'arrête avec les superlatifs, promis). Elle est signée des Golden Cups. Qui ça? Hein? The Golden Cups est un groupe japonais des années soixante qui bénéficie apparemment d'un mini culte chez eux plus que mérité au vu de cette reprise fantastique.
The Golden Cups: Hey Joe (MP3)

PS: un grand merci à l'indispensable Chocorêve pour la découverte.

Starlight Mints

Tel l'innocent agneau qui vient de naître, je reste bouche bée devant l'album d'un groupe que je ne connaissais pas et dont l'album a paru voici deux ans. Le groupe, c'est Starlight Mints et l'album, c'est Built On Squares (2003). Américains et natifs d'Oklahoma (tiens, comme mon groupe préféré), ils revendiquent l'influence de Cure dans ses moments les plus pop. Comme je ne connais pas trop Cure, je ne confirmerai ni n'infirmerai, je dirais simplement qu'ils me font surtout penser à Talking Heads (pour les chansons, pas pour la voix, si souvent imitée récemment). Là où ce groupe devient très intéressant, c'est qu'il a le génie de l'arrangement: c'est rempli de trouvailles, c'est constamment surprenant et c'est à suivre: un nouvel album est annoncé pour le printemps 2006.
Starlight Mints: Goldstar (MP3)

Le calendrier de l'avent: sans Arcade Fire

J'ai été tenté d'inclure dans le calendrier de l'avent un morceau de l'album de Noël d'Arcade Fire, par ailleurs largement diffusé sur le ouèbe, mais être un bon groupe ne garantit pas de tenir debout ou de chanter juste quand on a un peu forcé sur la bouteille et qu'on veut faire rire ses amis (mais pas ses auditeurs, a posteriori). Vous pouvez trouver cet album là, mais pas ici, j'essaie d'avoir un peu de tenue.
A la place, un père Noël poilu, mais qui porte des bas résilles et des talons hauts: The Sparks (ou comment sauter du coq de la crèche à l'âne de la crèche sans avoir l'air d'y toucher) et ça tombe bien, il s'agit là d'une de mes chansons préférées, dont rupture est le maître mot.
Cinquième boule:
The Sparks: Thank God It's not Christmas (MP3)

PS: parlons meilleur, donc parlons mieux: le bon Reverend, celui qui me ferait presque aller à l'église chaque dimanche, voire à la messe de minuit, propose deux belles guirlandes téléchargeables ici et là.

PPS (post post scriptum): n'oubliez pas de signer ça.

Gaze on!

Je suis content: il semble bien qu'il y ait une mini-vaguelette qui annonce le retour de de la pop brumeuse à guitare autrement dénommée noisy-pop ou shoegazing, c'est selon. Et ils viennent de partout (Angleterre, Norvège, Etats-Unis): ces derniers temps, on a pu découvrir Amusement Park On Fire et Serena-Maneesh. Voici à présent Fleeting Joys, découverts sur la page My Space d'un ami.
Si les Norvégiens font une fixette sur le premier album de My Bloody Valentine (Isn't Anything), les américains de Fleeting Joys sont litéralement obsédés par le son de Loveless: mêmes synthés, mêmes mélodies, mêmes harmonies vocales enfouies sous des plages de reverb'. La seule différence étant qu'ils ont un peu moins la négative attitude que leurs modèles (et je pense pas qu'ils aient 14 ingénieurs du son non plus, si, si regardez le livret de l'album).
Ils n'ont pas encore sorti d'album mais il y a des MP3 à télécharger sur leur site, dont voici deux extrait:
Fleeting Joys:

• The Breakup (MP3)
• Go And Come Back (MP3)
  

Marcher droit, à tout prix

Les drogues, c'est bien quand ça monte, mais ça fait tout bizarre quand ça descend. On devient mauvais, irritable. Pire que tout, quand on marche seul dans les rues après une soirée de débauche, on devient de plus en plus parano. Voici la preuve que les années psyché n'étaient pas que couchers de soleil aux reflets irisés et bonnes vibrations. C'était aussi des batailles rangées dans les coins de rues et des lendemains difficiles. The Deviants étaient là pour pervertir les enfants.
Pas grave, ils ont aujourd'hui un 4x4 dans lequel ils mettent le chien et leurs petits-enfants pour se rendre à la convention Tory. Tout finit par s'arranger.
The Deviants, extrait du premier album Ptoof (1967): I'm Coming Home (MP3)

Le calendrier de l'avent: pas très net

Le chocolat d'aujourd'hui doit autant à Léonidas qu'à Timothy Leary ou Albert Hoffmann, son absorption fait passer la période qui nous sépare de Noël en une nano-seconde et fait tourner les boules autour du sapin, c'est moi qui vous le dit. Les effets commencent immédiatement après ingestion: It's a cool, cool christmas indeed...
Quatrième boule:
The Flaming Lips: White Christmas (Demo for Tom Waits) (MP3 daté de l'an 2000)
Tiens, je parlais des Sonics l'autre jour, mais les vrais obsédés de Noël, c'est eux. Les chansons y faisant référence sont innombrables, et leur premier film, en cours de montage s'appelle Christmas On Mars. Alors oui à Noël, mais je n'en veux que des comme ça.

Yeah Baby!

Ce week-end, c'était "get your kicks on" Rue Neuve in Bruxelles, les bras chargés de cadeaux en slalomant d'un pas leste entre les poussettes et les importuns taxeurs de cig'. Prenant mon courage à deux mains, je suis entré dans un de ces supermarchés de la culture coincé entre la superette du sport et un magasin de parfums, fouillé d'une main les rayons, et suis tombé sur Heavy Trash.
Jamais entendu parler, et ç'a été plus fort que moi, j'ai acheté à l'insu de mon plein gré et au péril de l'état de mes finances, sur la foi d'une pochette. On peut y entendre un Jon Spencer, accompagné de Matt Verta-Ray débarassé de ses oripeaux cartoonesques, rigolos mais un brin répétitifs à la longue. Il y a bien ici la fixette années 50, mais c'est totalement exempt de bouffonerie. Et ça le fait: une production inventive, le plus grand respect témoigné aux genres abordés et pas l'ombre d'un cliché éculé (pléonasme), ce qui constitue un petit exploit dans ce genre d'entreprise.
Heavy Trash (2005):

• Justine Alright (MP3)
• This Day Is Mine (MP3 que je trouve fantastique)
  

La reprise du dimanche: 9

La 9ème reprise du dimanche vient d'un groupe dont je ne connais pas grand chose, découvert via ce blog, et qui aurait déjà vingt années de carrière derrière lui: The Silos.
Il s'agit d'une reprise qui dépoussière sévèrement un des classiques de l'éternel Neil Young, que j'avais pris au fil des années l'habitude d'écouter sans plus la remarquer: Cinnamon Girl.

The Silos: Cinnamon Girl (MP3)

Le calendrier de l'avent: révoltant!

Le chocolat d'aujourd'hui est un chocolat à la liqueur. Ceux dont on croque un bout qu'on recrache immédiatement. Mais c'est trop tard, on a déjà le mauvais goût dans dans la bouche et on on vient de se faire une belle tache sur la chemise. Et bien le MP3 d'aujourd'hui n'est pas du tout dans l'esprit de noël. Jugez plutôt: quatre sales gosses qui invitent Harvey, l'idiot du village, lui fourrent une patate brûlante dans la bouche et le forcent à chanter Jingle Bells en l'encourageant comme des maniaques. Mauvais esprit.
Troisième boule:
The Sonics: The Village Idiot (MP3)

D'ailleurs, je me demande bien ce qu'ils avaient, les Sonics, contre Noël (avec Don't Believe In Christmas, Santa Clause). C'est le jour où la vie est plus belle, non? Ah bon.

Les dents de là, ma zone

Aujourd'hui, j'ai eu une peur comme il ne m'en est pas arrivé depuis bien longtemps. Imaginez: vous êtes installé sur le canapé en train d'écouter une compile qu'on vous a offerte. Ca roucoule, vous commencez à roupiller tranquillement, et puis ç'a enchaîné avec ça. Sans dévoiler l'intrigue, c'est un peu comme le Sixième Sens, sauf que ça ne meurt pas au début. Mais il faut être patient...

Chico Buarque: Construçao (MP3)

Le calendrier de l'avent: avec du Sufjan dedans

Toujours la même semaine, mais aujourd'hui, c'est le sapin, les boules et les cadeaux au lieu du chocolat industriel: une chanson de Noël interprétée par Sufjan Stevens lui-même:
Deuxième boule:
Sufjan Stevens: O, Holly Night (MP3 extrait du Christmas Album).
Quoi? Que lis-je? Qu'ouis-je? Qu'entends-je? Le Christmas Album? Existe-ce?
Bon, ce n'est pas vraiment un album mais plutôt une session enregistrée en 2004 pour une radio. Des chansons de Noël qu'on peut trouver également sous le nom Hark! Songs For Christmas. Stevens y est égal à lui-même, c'est à dire impeccable, et c'est tout aussi bon qu'un de ses albums ( juré, craché).
C'est en tout cas du Sufjan inédit, et j'y enjoins une guirlande téléchargeable (lien zip, et en passant merci à ce blog):
Hark! Songs For Christmas Volume 1
Hark! Songs For Christmas Volume 2
Hark! Songs For Christmas Volume 3

Pof, ça fait 24 morceaux. Joyeux Noël à tous. Profitez, ça ne sera pas tous les jours bizance.

Nulle part

Un peu comme dans la pub ovomaltine, j'ai non pas huit secondes mais vingt minutes, coincé entre deux portes, pour vous dire qu'on se les caille à Bruxelles et qu'il me faut une chanson de circonstance. Tombe la neige d'Adamo aurait pu faire l'affaire. Mais moi, et je sais pas vous, mais quand il fait froid, ça fait tilt dans ma tête. Froid= premier album de Ride, peut-être à cause de la pochette. Si vous ne l'avez pas encore (et j'en doute), écrivez au plus vite au Papa Noël qui se fera un honneur de mettre ce bijou dans vos pompes exténuées. Et c'est de la dynamite...
Ride extrait de l'album Nowhere (1990): Taste (MP3)

Le calendrier de l'avent: semaine -4

Noël. Le jour qui me fait le plus rêver de l'année. C'est beau. C'est un sentiment indescriptible. On a envie de prendre tout le monde dans ses bras, de mettre une grande tape dans le dos à son pire ennemi, de pardonner à tout le monde (même à George Michael, pour "Last Christmas, I gave You My Heart"!).
Alors à toi, ami lecteur, qui viens te perdre sur ce blog; toi collègue bloggueur, qui viens me rendre visite; même toi, oui toi, qui viens et ne me laisse aucun message; vous amis, collègues de travail grincheux, voisins, contrôleurs de tro-mé, animaux domestiques, famille, copine... Je vous aime!
Et j'ai décidé de vous faire un cadeau. On est comme ça, chez les michelsardou, on n'aime pas trop payer ses impôts, mais on a le coeur sur la main. Alors on dirait que c'est comme un calendrier de l'avent, mais qu'à la place de chocolats caoutchouteux, ce serait un beau MP3 qui aurait rapport à Noël, et ce chaque semaine (pas tous les jours, il ne faut pas déconner non plus).
Première boule:
Big Star (extrait de Third: Sister / Lover: Jesus Christ (MP3)

March To Fuzz

1990: le retour du rock, vous vous souvenez. Je devais avoir dans les seize ans à l'époque, alors je me suis pris ça en plein dans la face. Tous les groupes de Seatlle se sont retrouvés labellisés Grunge. Rétrospectivement, qu'y avait-il de commun entre Nirvana et The Posies? Pearl Jam et les Melvins? Pas grand chose. Ils faisaient du boucan, c'est tout. Ah si. On a eu droit à la formule vite devenue fatigante du couplet tendu / refrain énervé.
Parmi les groupes à sauver, il y a bien évidemment les fantastiques Mudhoney, les plus profondément imprégnés par le son garage-punk, dignes rejetons des Soniques ou des Ascenceurs du 13ème. Pas grand chose à jeter dans leur discographie. C'est normal: ils jouent toujours la même chanson. Oui mais quelle chanson... A noter que le groupe est toujours en activité, et qu'il me brûle toujours de les voir un jour en concert (malgré les cheveux en moins- les leurs et les miens).
Mudhoney, extrait du Best Of, March To Fuzz

• Blinding Sun (MP3)
• Touch Me I'm Sick (Mp3)
  

La reprise du dimanche: 8

La reprise du dimanche est une reprise du fantastique morceau de Modest Mouse, The Ocean Breeze Is Salty, un des morceaux les plus perversement inquiets qui soient, repris par Sun Kil Moon, le nouveau projet de Mark Kozelek (ex-Red House Painters).
Cet album a la particularité de se composer exclusivement de reprises de Modest Mouse.
Le résultat est comme on pouvait s'y attendre: moins paranoïaque et plus mélancolique.

Modest Mouse, extrait de Good News For People Who Love Bad News (2004): The Ocean Breeze Is Salty (MP3)
Sun Kil Moon, extrait de Tiny Cities (2005): Ocean Breezes Salty (MP3)

Broken Social Scene

Dans mes emplettes de la semaine dernière, il y avait le dernier album de Broken Social Scene, qui s'appelle, je vous le donne en mille... Broken Social Scene. J'avais adoré un tiers du précédent You Forgot It In People, le reste de l'album étant un peu trop indigeste (du genre quatre mille-feuilles avalés à la suite sous la menace d'une arme). Pourtant, ce collectif Canadien possède toutes les bonnes influences: en vrac The Sea and Cake, My Bloody Valentine, Pavement... Tiens, Pavement, parlons-en. Le titre phare de leur nouvel opus s'appelle justement Ibi Dreams Of Pavement, et comme son nom l'indique, ça sonne comme du Pavement surproduit.
Pardon, on me sussure à l'oreille que Pavement a déjà été surproduit: c'était par Nigel Goldrich sur Terror Twillight. Bon je la refais.
Pouf pouf: ça sonne comme du Pavement des débuts surproduit (mais bien surproduit). Mais l'album est-il bien au moins? J'avoue que depuis une semaine, j'ai un peu de mal à dénouer les fils, mais il y a un peu moins d'instrumentaux enquiquinants que sur le disque précédent. C'est déjà ça. S'il survit aux écoutes, il risque de rentrer dans mon top 10 de l'année.
Extrait de Broken Social Scene (2005): Ibi Dreams Of Pavement (MP3)
Extrait de You Forgot It In People (2003): KC Accidental (MP3 édité, me suis planté, voilà la vraie, c'aurait été dommage: ce morceau est une bombinette!)

Finally, the punk rockers are taking acid

Voilà peut-être un des meilleurs groupes ayant sévi durant les années 80, et qui mériterait de rentrer dans les an(n)ales de l'histoire (désolé, elle est inmanquable): Butthole Surfers.
Un groupe à mi-chemin entre le punk-rock le plus crade et les groupes psychés des années 60. En constante évolution, aucun de leur album ne ressemble au précédent, sauf leur mauvais esprit fonctionnant aux stéroïdes anabolisants.

Particulièrement recommandé, Locust Abortion Technician (1987) à quatre pattes dans le vomi et le cerveau cramé par l'abus de substances. Jouissif.
En extrait:

• Human Cannonball (MP3)
• Kuntz (MP3)
  

12 Golden Country Greats

Purée, il va falloir garder des cartouches. La solution de repli ne pourra être que le recyclage. Voici donc un gros pétard: l'album que je préfère d'un de mes groupes préférés, j'ai nommé Ween (ceux qui profèrent des insanités au rythme d'une mitraillette). L'album, c'est 12 Golden Country Greats, un indispensable qui a la particularité de se concentrer sur un seul genre musical, là où passer de la polka au Hard-rock le plus brutal en passant par la soul était (et reste) la marque de fabrique de Ween.
12 Golden Country Greats, enregistré à Nashville, ne comporte que dix titres, ce chiffre faisant référence au nombre de musiciens, des pointures. Jugez plutôt: the Jordanaires, Buddy Spicher, Charlie McCoy, Hargus "Pig" Robbins, & Russ Hicks. Vous ne les connaisez pas? C'est pas grave, moi non plus. Prenons l'air intelligent, ou allons voir le blog du gars cooler than me.
N'empêche que je n'ose imaginer la tête de ces musiciens à la vue des textes de Piss Up A Rope, par exemple. Mais le résultat final témoigne du plus grand respect au genre Country. Je rajoute que son écoute en baladeur m'a valu pas mal de regards suspicieux à la suite de fous rires crétinesques dans les transports en commun, supermarchés. De la dynamite.

Extrait de 12 Golden Country Greats (1996)

• Help Me Scrape The Mucus Off My Brain (MP3, impossible de ne pas se marrer en écoutant les paroles)

• I Don't Wanna Leave You On The Farm (MP3): leur côté émouvant. Si, j'le jure, enfin presque.

Pour achever de vous convaincre, admettez qu'un groupe qui intitule une de ses chansons I Hate The Smith ne peut pas être complètement mauvais.

The Lollipop Shoppe

Je ne sais pas si c'est à cause du froid, mais je me sens d'humeur querelleuse et j'ai la bande-son idéale: l'atomique You Must Be A Witch des Lollipop Shoppe (qui avaient auparavant sévi sous le nom de The Weeds). Une carrière météorique (un album) et chaotique (une bio ici). Une note en bas de page dans les manuels de l'histoire du rock, cette photo glanée sur le ouèbe en atteste. N'empêche que je vous mets au défi de résister ne serait-ce que trente secondes à ce morceau.
The Lollipop Shoppe (extrait de l'album Just Colour de 1968, introuvable, mais on peut les écouter sur les indispensables compilations Nuggets):

• You Must Be A Witch (MP3)
• Who Will Read The Will (MP3, pas sur Nuggets)
  

RIP Link

J'apprends avec tristesse la mort de Link Wray. Elle daterait de la semaine dernière et il serait déjà enterré au Danemark, où il résidait depuis 1983.
Pour tout amateur de rock qui se respecte, c'est un peu comme perdre son grand-père admiré .

Pour se remémorer, plein de morceaux à écouter sur cet excellent blog.


Plein de disques à acheter par là.

Les reines du désert

Les Queens Of The Stone Age sortent un album live accompagné d'un DVD. C'est bientôt la fin du mois, j'économise sur les cadeaux de Noël, je ne l'ai donc pas acheté. Ce sera pour des jours meilleurs.
Mais j'ai mieux qu'un pis-aller: un extrait de l'indispensable album des Desert Session, projet qui associe Josh Homme et ses amis: entre autres Dean Ween et PJ Harvey.
Un parfait exemple avec ce morceau qui serait comme une chanson de Sonic Youth, qui tel Franck Ribery, irait droit au but.
Extrait de Desert Sessions 9 & 10: A Girl Like Me (MP3, interprété par PJ Harvey).

Tout album des QOTSA est violemment recommandé, bien loin des clichés qui leur tournent autour (métal, graisseux, Kerrang), même ma mère pourrait les aimer (euh...non).

La reprise du dimanche: 7

La reprise du dimanche est celle d'une chanson dont j'ai déjà parlé cette semaine. Il s'agit de l'immortelle chanson de The Band: The Night They Drove Old Dixie Down, reprise ici par Bob Dylan avec ces deniers. Saluons ici la prouesse de Dylan, puisqu'il chante juste sur cette version!!!
Cette chanson raconte, avec un mélange de mélancolie et d'insoumission, l'histoire de Virgil Kayne qui a combattu du côté sudiste pendant la guerre de Sécession et perdu son frère, ainsi que tout ses biens. Dixie est en fait le nom qu'on donnait à la Louisiane (Le chiffre dix était écrit en français sur les billets de banque: Dix/Dixie), puis par extension à tous les états du sud.
Il ne s'agit pas là d'une chanson pré-Bush, puisque Robertson est en fait Canadien, mais plutôt d'un hommage à la dignité des gens du Sud.

Bob Dylan & The Band: The Night They Drove Old Dixie Down (MP3 extrait de l'album live Before The Flood, 1974)

Il fait trop froid pour courir nu

En regardant bien cette image, vous allez peut-être reconnaître la tignasse d'homme de néandertal d'Alexander "Skip" Spence dont j'ai parlé la semaine dernière. Son album, Oar est un chef-d'oeuvre dont il est difficile de se passer (mais je ne force personne).
Petit retour sur le groupe dans lequel il avait officié, Moby Grape, groupe un peu oublié des années 60 et auteur d'un très bon album éponyme. Leur son consistait en un mélange de Folk, de Country et de Rock qui n'est pas sans rappeler les Byrds.
On ajoute un petite dose du patchouli qui flottait dans les airs à l'époque (le titre Naked, If I Want To, d'où le titre hilarant de ce post, pfff) et j'espère avoir donné une idée assez précise de leur son. Volià, sinon tant pis, mieux vaut écouter (je dois me barrer jouer aux cartes).

Extrait de Moby Grape (1967):

• Ain't No Use (MP3)
  

• Lazy Me (MP3)

A noter qu'ils ont qu'ils ont apporté quelques pierres à l'édifice Sex & Drugs & Rock'n'Roll: détournement de mineures, attaque à la hache entre-eux et océan de buvards.

Morningwood

Je crois bien tenir la premiére sensation de l'année 2006. Sans fausse modestie. Car je dois bien reconnaître que je suis sans talent pour distinguer ce qui va marcher de ce qui va atterrir dans le bac à soldes.
Mais quand même, Bob Mould les couvre de louanges, ils sont produits par Gil Norton (Pixies), si c'est pas top crédibilité ça, coco.

Alors voilà, Morningwood rappelle Garbage en pas fatigué et mal peigné, sans oublier Gwen Stephani pour la profondeur des paroles, le nom de leur groupe en témoigne (ou ai-je l'esprit mal tourné?).
Alors, je vous en prie, s'il vous plaît, on va tellement en bouffer sur des radios genre Pure FM ou Le Mouv' qu'on finira inévitablement par les détester. Profitons donc de l'instant présent parce que je trouve ce single jouissif, et servons-nous une vodka.
Morningwood: New York Girls (MP3)
D'autres morceaux rigolos à écouter sur leur page My Space (notamment ces deux bombes de Nth Degree et Jet Setter qui ne sont encore sorties, donc je ne les mettrai pas en écoute).

Le début de la fin?

Un nouveau clip des Flaming Lips. Certainement extrait du prochain At War With The Mystics.
Qui a dit décevant?
The Flaming Lips: You've Got To Hold On. (QT)

(Via You Ain't No Picasso)
Edit: il s'agit en fait d'une pub pour Coca-Cola. On est sauvés, il s'agit donc de faire moins boire cet ignoble breuvage.

Il y a des choses à ne pas faire

Un virus circule...Pas (encore) celui de la grippe aviaire, ni celui de s'aimer les uns les autres. Je parle de la crève carabinée qui s'est abattue sur mes collègues et moi. Du coup, je m'enfile des tisanes au miel à la chaîne, en écoutant bien sûr de la musique. Et là, il y a un truc à ne pas faire, c'est d'écouter l'album éponyme de The Band.
Notamment The Night They Drove Old Dixie Down (MP3).
Vous voulez des détails? C'est littéralement le grand frisson à chaque fois. Dans mon état, c'est mortel. Je repars d'éternuements. Là je viens de crépir mon écran (mais je donne peut-être un peu trop de détails). Je n'y peux rien, c'est épidermique. Une synthèse de toutes les musiques qui les avaient précédés, les pieds dans la boue, le regard vers les étoiles (ce que j'écris est beau à en pleurer, comme du JD Beauvallet). Ils étaient déjà vieux à leur sortie, ils sont intemporels depuis.

A propos, entendu chez Morning Becomes Eclectic, une émission dans laquelle Robbie Robertson, leader du groupe, revient sur sa carrière. Elle est passionnante et je retourne me faire un grog.

I Hang Suspended

Ce soir, c'était une écoute d'une oreille distraite du nouveau Baby Shambles. Les Libertines et le cirque autour de Doherty me passent à des milliers de kilomètres au dessus de la casquette. Je peux donc, sans forfanterie dire qu'il s'agit là d'un des meilleurs albums de la journée, voire de la semaine et peut-être même du mois. En tout cas, une seule écoute m'a donné un goût de retournes-y. Il est possible de le faire sur le site du NME, seul le son pitoyable (pour éviter les enregistrements, je pense) risque de vous décourager.
Une nouvelle qui me fait autrement bien (plus) plaisir est le retour de Sice (Eggman), chanteur des Boo Radleys, groupe dont je ne me suis jamais tout à fait remis. Lui, justement remettrait ça avec son nouveau groupe.Trois démos en écoute sur le site de Brave Captain, alias Martin Carr (via Popnews).
Pendant que j'y suis, SDEP a fait part du futur des Unicorns, c'est écoutable sur ce MP3 blog.

Gram a failli me tuer

Ma maman chérie,
comme tu le sais je m'amuse bien à Bruxelles. Il fait beau. C'est super. Je me suis fait plein de copains. Aujourd'hui, j'ai marché dans la forêt. Normal, il faisait beau. Le problème dans la forêt de Soignes, c'est qu'il y a pleins de dadas et de cyclistes. J'avais mon oualquemane que tu m'as offert pour mes sept ans. J'ai pas entendu la sonnette du cycliste qui arrivait derrière moi. Choc. J'ai cassé mes lunettes. Un dada les a écrasées.
Tout ça, c'est la faute du gars que j'écoutais, Gram Parsons il s'appelle. Je l'aime tellement que j'ai passé sa chanson en bouc' toute la journée. Bon, je te la fais écouter. C'est pour ça qu'internet, c'est bien.
The Flying Burrito Brothers: Dark End Of The Street (MP3)
Extrait de The Gilded Palace Of Sin (1969)
Une pensée émue à ses cendres, qui doivent flotter quelque part dans le désert de Josuah Tree. Ce morceau (une reprise, en fait) est un exemple de ce qui est le plus aimable chez celui qui avait essayé de lancer le concept de Cosmic American Music. Un mélange de tous les styles qui avaient secoué la musique américaine (Soul comprise). The Band avait quand même bien balayé le terrain, mais lui reste le plus sexy et le plus romantique. A piétiner ses lunettes.
Je t'embrasse maman Jackie.
Ton michelsardou

La reprise du dimanche: 6

La reprise du dimanche est une chanson des Flaming Lips (oui je sais, encore eux) réinterprétée par Iron & Wine.
Pourquoi tant de lourdeur? Pourquoi tant d'insistance? Est-ce pathologique? Et bien si vous ne possédez pas The Soft Bulletin, je me plaindrai de vous à mon psy.
Iron & Wine: Waiting for a Superman (MP3)

Le jour où j'ai découvert le SM (et j'ai aimé)

Comme (presque) tout le monde, j'adore les Posies et Teenage Fanclub. Pas comme tout le monde, je ne connaissais pas du tout, jusqu'à peu The Pernice Brothers. Grosse erreur. C'est en me tapant répétitivement le crane et en me privant de carambars et de Chimay pendant une semaine que pénitence devrait être faite. Du moins je l'espère.
Il ne s'agit pas d'un groupe popeux-gnan gnan de plus. Ils ont les La La La qui tombent pile-poil, les Ouh Ouh qui me donnent envie d'allumer un briquet et d'agiter ma main de gauche à droite en criant heeeeey Joe (Pernice). De la belle ouvrage.

Extrait de Discover A Lovelier You (2005): There Goes The Sun (MP3)

Chansons pour les pieds

Comme le disent souvent un nombre croissant d'imbéciles heureux, le football est le miroir de notre société. Je passerai sous silence le nombre d'actes répréhensibles que l'on voit de la part des supporters. Nan. C'est un blogue de musique, pas un blogue de foot (en plus Sarko est là pour vous sauver). Et les footeux, ils sont comme tout le monde: ils font de la musique, du théâtre, de la poterie et même de la chanson.
Mais ils en ont plus dans le ciboulot que ce que l'on croit, ils chantent quand ils sont en activité car ils se rendent bien compte qu'ils chantent comme des pieds.
L'Olympique de Marseille aura été le plus le plus généreux en fournisseur de casseurs d'oreilles, pas moins de cinq membres de l'équipe ont sorti des bouses. En vrac, Sarr Boubacar, Marius Tresor, Chris Waddle, Basile Boli, Pascal Olmeta.
Ce dernier restera comme la plus belle réussite du genre. L'inénarable Tape dans un ballon est un beau message d'espoir et de paix hip-hop à l'égard des jeunes de nos banlieues qui en ont bien besoin.
En voici quelques extraits griffonés à la va-vite:

Tape dans un ballon, à coups de pieds(...)
Tu fumes je sais pas quoi(...)
Bien mieux que dans tes fumées mirages
Tu les feras enfin, ces voyages
Pour défendre les couleurs de ton équipe.

Edit: j'avais failli oublier " dans un club, va te faire...inscrire"
Le plus étonnant, c'est que ce morceau ait bénéficié d'une campagne de pub conséquente à sa sortie. Je n'hésite donc pas à le proposer en écoute:
Tape dans un ballon (MP3)
Vous pouvez trouvez d'autres extraits de chansons par des footballeurs sur ce site.
Non, la meilleure chanson chantée par des footballeurs est bien sûr World In Motion (MP3), mais New Order était derrière tout ça. En France, il y a Allez les bleus par Johnny.
J'espère juste ne pas avoir réveillé de trop mauvais souvenirs.

Les auraient pu VS l'en devenir

L'excellent ex-Jacky du récré A2 américain Steve Burns (dont j'ai déjà parlé ici) reprend une chanson des excellents They Might Be Giants (dont j'ai déjà parlé là) à paraître sur un album hommage à ces derniers à paraître incessamment sous peu, son deuxième après Songs For Dustmites, vous suivez?
Cette chanson s'appelle Dead (MP3)
Sinon, il risque de sortir un album courant 2006 encore une fois avec l'aide des Flaming Lips, de faire un featuring sur leur prochain album (At War With The Mystics) et de jouer dans leur film (Christmas On Mars).