vendredi, août 26, 2005

The Fearless Freaks: La vie est un miracle.



Petit avertissement préalable: il s'agit de mon groupe préféré et je ne suis absolument pas objectif. C'est dit.
Alors, quand The Fearless Freaks, un documentaire sur les Flaming Lips, est sorti, vous vous doutez bien que je me suis précipité chez mon disquaire préféré pour l'acheter. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu.
Tourné au cours de dix-sept années par un voisin de Wayne Coyne, ce doc fait bien plus que de nous montrer les habituels extraits de concerts, de clips et témoignages de groupies et de fans. On y voit la vie et la famille dudit leader et aussi celle du batteur et multi-instrumentiste Stephen Drowdz (remarquez que le bassiste est toujours celui dont on n'a rien à dire, c'est statistique), et elle (la vie) ne les a pas épargnés.
Ce groupe groupe est le seul dont on puisse dire que la deuxième partie de carrière a été bien meilleure que la meilleure que la première. Ils sont passés du groupe Punk-Rock pas extraordinaire, et avec un net penchant pour le psychédélisme 60's au groupe le plus créatif et imprévisible de ces dix dernières années. En voyant The Fearless Freaks, on comprend mieux le miracle. On comprend comment on passe d'une jeunesse déjantée et insouciante (les parties de foot américain, sans protections, du groupe de Wayne et ses frères, auto-baptisés the Fearless Freaks, le braquage du magasin où Wayne travaillait, traumatisé depuis) à une vie d'adulte pas glop (de cette bande de frères et de potes, ils sont aujourd'hui soit morts, soit en prison).
Même chose pour Drowdz dont toute la famille s'est suicidée à l'exception de son père et son frère. Mais celui-ci sortait à peine de taule. On y voit la dépendance de Drowdz à l'héro dans une scéne assez choquante, et comment il s'en sort: par le groupe, chose dans laquelle ils mettent toute leur énergie.
Quand ils chantent The Gash ou Do You Realize (chanson que je n'apprécie pas beaucoup, d'ailleurs à cause du danger de redite qui les guette), ce n'est pas un simple gimmick. Ils ont vu la mort de près et la voient toujours. Mais ils transcendent, tout ça par un incroyable optimisme et une créativité débordante: se raccrocher à la vie.
C'est ça qui constitue leur ton, unique. Si les gens ont vu la lumière à travers les Flaming Lips, ce n'est pas que à cause du son. Excellent (grâce à Drowdz) .C'est surtout à cause de leur foi (pas celle en Dieu et surtout pas celle en W, voir sur leur site, les t-shirts). Celle en la vie, celle en Noel, débarassée des oripeaux religieux, tels qu'on se les imagine dans l'Amérique d'aujourd'hui, l'acceptation qu'on n'est sur terre que pour un petit moment, et qu'il vaut mieux en profiter. En jouant les cyniques, le seul groupe qui ait assez de confiance et de force de conviction pour nous faire croire à de tels poncifs.
Bref, un truc qui me ferait renverser des montagnes, le jour où il m'arrivera de graves problèmes. Ce truc là, en musique, je ne savais pas que ça pouvait exister avant que ne je les écoute.




Vous Pouvez voir la bande annonce et en télécharger des extraits sur ce site.



PS : Je ne me fais pas d’illusion sur les albums à venir. Ils ont connu un moment extraordinaire avec The Soft Bulletin. Précédé par Zaireeka (un peu moins bien) et par Yoshimi (un peu moins bien aussi). Et je ne me fait guère d’illusions quant au prochain, voir . Ceci dit, le choc restera indélébile.

5 commentaires:

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…
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michelsardou a dit…
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michelsardou a dit…

A part B. Wilson , Mc Cartnet et...Sting, il y en a beaucoup, de bassistes influents?

Ju a dit…

Bonjour,

Ici aussi on aimé ce docu :

http://www.desoreillesdansbabylone.com/2008/05/fearless-freaks-flaming-lips-bradley.html

Musicalement,

Ju