mercredi, novembre 30, 2005

Nulle part

Un peu comme dans la pub ovomaltine, j'ai non pas huit secondes mais vingt minutes, coincé entre deux portes, pour vous dire qu'on se les caille à Bruxelles et qu'il me faut une chanson de circonstance. Tombe la neige d'Adamo aurait pu faire l'affaire. Mais moi, et je sais pas vous, mais quand il fait froid, ça fait tilt dans ma tête. Froid= premier album de Ride, peut-être à cause de la pochette. Si vous ne l'avez pas encore (et j'en doute), écrivez au plus vite au Papa Noël qui se fera un honneur de mettre ce bijou dans vos pompes exténuées. Et c'est de la dynamite...
Ride extrait de l'album Nowhere (1990): Taste (MP3)

mardi, novembre 29, 2005

Le calendrier de l'avent: semaine -4

Noël. Le jour qui me fait le plus rêver de l'année. C'est beau. C'est un sentiment indescriptible. On a envie de prendre tout le monde dans ses bras, de mettre une grande tape dans le dos à son pire ennemi, de pardonner à tout le monde (même à George Michael, pour "Last Christmas, I gave You My Heart"!).
Alors à toi, ami lecteur, qui viens te perdre sur ce blog; toi collègue bloggueur, qui viens me rendre visite; même toi, oui toi, qui viens et ne me laisse aucun message; vous amis, collègues de travail grincheux, voisins, contrôleurs de tro-mé, animaux domestiques, famille, copine... Je vous aime!
Et j'ai décidé de vous faire un cadeau. On est comme ça, chez les michelsardou, on n'aime pas trop payer ses impôts, mais on a le coeur sur la main. Alors on dirait que c'est comme un calendrier de l'avent, mais qu'à la place de chocolats caoutchouteux, ce serait un beau MP3 qui aurait rapport à Noël, et ce chaque semaine (pas tous les jours, il ne faut pas déconner non plus).
Première boule:
Big Star (extrait de Third: Sister / Lover: Jesus Christ (MP3)

lundi, novembre 28, 2005

March To Fuzz

1990: le retour du rock, vous vous souvenez. Je devais avoir dans les seize ans à l'époque, alors je me suis pris ça en plein dans la face. Tous les groupes de Seatlle se sont retrouvés labellisés Grunge. Rétrospectivement, qu'y avait-il de commun entre Nirvana et The Posies? Pearl Jam et les Melvins? Pas grand chose. Ils faisaient du boucan, c'est tout. Ah si. On a eu droit à la formule vite devenue fatigante du couplet tendu / refrain énervé.
Parmi les groupes à sauver, il y a bien évidemment les fantastiques Mudhoney, les plus profondément imprégnés par le son garage-punk, dignes rejetons des Soniques ou des Ascenceurs du 13ème. Pas grand chose à jeter dans leur discographie. C'est normal: ils jouent toujours la même chanson. Oui mais quelle chanson... A noter que le groupe est toujours en activité, et qu'il me brûle toujours de les voir un jour en concert (malgré les cheveux en moins- les leurs et les miens).
Mudhoney, extrait du Best Of, March To Fuzz

dimanche, novembre 27, 2005

La reprise du dimanche: 8

La reprise du dimanche est une reprise du fantastique morceau de Modest Mouse, The Ocean Breeze Is Salty, un des morceaux les plus perversement inquiets qui soient, repris par Sun Kil Moon, le nouveau projet de Mark Kozelek (ex-Red House Painters).
Cet album a la particularité de se composer exclusivement de reprises de Modest Mouse.
Le résultat est comme on pouvait s'y attendre: moins paranoïaque et plus mélancolique.

Modest Mouse, extrait de Good News For People Who Love Bad News (2004): The Ocean Breeze Is Salty (MP3)
Sun Kil Moon, extrait de Tiny Cities (2005): Ocean Breezes Salty (MP3)

samedi, novembre 26, 2005

Broken Social Scene

Dans mes emplettes de la semaine dernière, il y avait le dernier album de Broken Social Scene, qui s'appelle, je vous le donne en mille... Broken Social Scene. J'avais adoré un tiers du précédent You Forgot It In People, le reste de l'album étant un peu trop indigeste (du genre quatre mille-feuilles avalés à la suite sous la menace d'une arme). Pourtant, ce collectif Canadien possède toutes les bonnes influences: en vrac The Sea and Cake, My Bloody Valentine, Pavement... Tiens, Pavement, parlons-en. Le titre phare de leur nouvel opus s'appelle justement Ibi Dreams Of Pavement, et comme son nom l'indique, ça sonne comme du Pavement surproduit.
Pardon, on me sussure à l'oreille que Pavement a déjà été surproduit: c'était par Nigel Goldrich sur Terror Twillight. Bon je la refais.
Pouf pouf: ça sonne comme du Pavement des débuts surproduit (mais bien surproduit). Mais l'album est-il bien au moins? J'avoue que depuis une semaine, j'ai un peu de mal à dénouer les fils, mais il y a un peu moins d'instrumentaux enquiquinants que sur le disque précédent. C'est déjà ça. S'il survit aux écoutes, il risque de rentrer dans mon top 10 de l'année.
Extrait de Broken Social Scene (2005): Ibi Dreams Of Pavement (MP3)
Extrait de You Forgot It In People (2003): KC Accidental (MP3 édité, me suis planté, voilà la vraie, c'aurait été dommage: ce morceau est une bombinette!)

vendredi, novembre 25, 2005

Finally, the punk rockers are taking acid

Voilà peut-être un des meilleurs groupes ayant sévi durant les années 80, et qui mériterait de rentrer dans les an(n)ales de l'histoire (désolé, elle est inmanquable): Butthole Surfers.
Un groupe à mi-chemin entre le punk-rock le plus crade et les groupes psychés des années 60. En constante évolution, aucun de leur album ne ressemble au précédent, sauf leur mauvais esprit fonctionnant aux stéroïdes anabolisants.

Particulièrement recommandé, Locust Abortion Technician (1987) à quatre pattes dans le vomi et le cerveau cramé par l'abus de substances. Jouissif.
En extrait:

jeudi, novembre 24, 2005

12 Golden Country Greats

Purée, il va falloir garder des cartouches. La solution de repli ne pourra être que le recyclage. Voici donc un gros pétard: l'album que je préfère d'un de mes groupes préférés, j'ai nommé Ween (ceux qui profèrent des insanités au rythme d'une mitraillette). L'album, c'est 12 Golden Country Greats, un indispensable qui a la particularité de se concentrer sur un seul genre musical, là où passer de la polka au Hard-rock le plus brutal en passant par la soul était (et reste) la marque de fabrique de Ween.
12 Golden Country Greats, enregistré à Nashville, ne comporte que dix titres, ce chiffre faisant référence au nombre de musiciens, des pointures. Jugez plutôt: the Jordanaires, Buddy Spicher, Charlie McCoy, Hargus "Pig" Robbins, & Russ Hicks. Vous ne les connaisez pas? C'est pas grave, moi non plus. Prenons l'air intelligent, ou allons voir le blog du gars cooler than me.
N'empêche que je n'ose imaginer la tête de ces musiciens à la vue des textes de Piss Up A Rope, par exemple. Mais le résultat final témoigne du plus grand respect au genre Country. Je rajoute que son écoute en baladeur m'a valu pas mal de regards suspicieux à la suite de fous rires crétinesques dans les transports en commun, supermarchés. De la dynamite.

Extrait de 12 Golden Country Greats (1996)

Pour achever de vous convaincre, admettez qu'un groupe qui intitule une de ses chansons I Hate The Smith ne peut pas être complètement mauvais.

mercredi, novembre 23, 2005

The Lollipop Shoppe

Je ne sais pas si c'est à cause du froid, mais je me sens d'humeur querelleuse et j'ai la bande-son idéale: l'atomique You Must Be A Witch des Lollipop Shoppe (qui avaient auparavant sévi sous le nom de The Weeds). Une carrière météorique (un album) et chaotique (une bio ici). Une note en bas de page dans les manuels de l'histoire du rock, cette photo glanée sur le ouèbe en atteste. N'empêche que je vous mets au défi de résister ne serait-ce que trente secondes à ce morceau.
The Lollipop Shoppe (extrait de l'album Just Colour de 1968, introuvable, mais on peut les écouter sur les indispensables compilations Nuggets):

mardi, novembre 22, 2005

RIP Link

J'apprends avec tristesse la mort de Link Wray. Elle daterait de la semaine dernière et il serait déjà enterré au Danemark, où il résidait depuis 1983.
Pour tout amateur de rock qui se respecte, c'est un peu comme perdre son grand-père admiré .

Pour se remémorer, plein de morceaux à écouter sur cet excellent blog.


Plein de disques à acheter par là.

lundi, novembre 21, 2005

Les reines du désert

Les Queens Of The Stone Age sortent un album live accompagné d'un DVD. C'est bientôt la fin du mois, j'économise sur les cadeaux de Noël, je ne l'ai donc pas acheté. Ce sera pour des jours meilleurs.
Mais j'ai mieux qu'un pis-aller: un extrait de l'indispensable album des Desert Session, projet qui associe Josh Homme et ses amis: entre autres Dean Ween et PJ Harvey.
Un parfait exemple avec ce morceau qui serait comme une chanson de Sonic Youth, qui tel Franck Ribery, irait droit au but.
Extrait de Desert Sessions 9 & 10: A Girl Like Me (MP3, interprété par PJ Harvey).

Tout album des QOTSA est violemment recommandé, bien loin des clichés qui leur tournent autour (métal, graisseux, Kerrang), même ma mère pourrait les aimer (euh...non).

dimanche, novembre 20, 2005

La reprise du dimanche: 7

La reprise du dimanche est celle d'une chanson dont j'ai déjà parlé cette semaine. Il s'agit de l'immortelle chanson de The Band: The Night They Drove Old Dixie Down, reprise ici par Bob Dylan avec ces deniers. Saluons ici la prouesse de Dylan, puisqu'il chante juste sur cette version!!!
Cette chanson raconte, avec un mélange de mélancolie et d'insoumission, l'histoire de Virgil Kayne qui a combattu du côté sudiste pendant la guerre de Sécession et perdu son frère, ainsi que tout ses biens. Dixie est en fait le nom qu'on donnait à la Louisiane (Le chiffre dix était écrit en français sur les billets de banque: Dix/Dixie), puis par extension à tous les états du sud.
Il ne s'agit pas là d'une chanson pré-Bush, puisque Robertson est en fait Canadien, mais plutôt d'un hommage à la dignité des gens du Sud.

Bob Dylan & The Band: The Night They Drove Old Dixie Down (MP3 extrait de l'album live Before The Flood, 1974)

samedi, novembre 19, 2005

Il fait trop froid pour courir nu

En regardant bien cette image, vous allez peut-être reconnaître la tignasse d'homme de néandertal d'Alexander "Skip" Spence dont j'ai parlé la semaine dernière. Son album, Oar est un chef-d'oeuvre dont il est difficile de se passer (mais je ne force personne).
Petit retour sur le groupe dans lequel il avait officié, Moby Grape, groupe un peu oublié des années 60 et auteur d'un très bon album éponyme. Leur son consistait en un mélange de Folk, de Country et de Rock qui n'est pas sans rappeler les Byrds.
On ajoute un petite dose du patchouli qui flottait dans les airs à l'époque (le titre Naked, If I Want To, d'où le titre hilarant de ce post, pfff) et j'espère avoir donné une idée assez précise de leur son. Volià, sinon tant pis, mieux vaut écouter (je dois me barrer jouer aux cartes).

Extrait de Moby Grape (1967):

A noter qu'ils ont qu'ils ont apporté quelques pierres à l'édifice Sex & Drugs & Rock'n'Roll: détournement de mineures, attaque à la hache entre-eux et océan de buvards.

vendredi, novembre 18, 2005

Morningwood

Je crois bien tenir la premiére sensation de l'année 2006. Sans fausse modestie. Car je dois bien reconnaître que je suis sans talent pour distinguer ce qui va marcher de ce qui va atterrir dans le bac à soldes.
Mais quand même, Bob Mould les couvre de louanges, ils sont produits par Gil Norton (Pixies), si c'est pas top crédibilité ça, coco.

Alors voilà, Morningwood rappelle Garbage en pas fatigué et mal peigné, sans oublier Gwen Stephani pour la profondeur des paroles, le nom de leur groupe en témoigne (ou ai-je l'esprit mal tourné?).
Alors, je vous en prie, s'il vous plaît, on va tellement en bouffer sur des radios genre Pure FM ou Le Mouv' qu'on finira inévitablement par les détester. Profitons donc de l'instant présent parce que je trouve ce single jouissif, et servons-nous une vodka.
Morningwood: New York Girls (MP3)
D'autres morceaux rigolos à écouter sur leur page My Space (notamment ces deux bombes de Nth Degree et Jet Setter qui ne sont encore sorties, donc je ne les mettrai pas en écoute).

jeudi, novembre 17, 2005

Le début de la fin?

Un nouveau clip des Flaming Lips. Certainement extrait du prochain At War With The Mystics.
Qui a dit décevant?
The Flaming Lips: You've Got To Hold On. (QT)

(Via You Ain't No Picasso)
Edit: il s'agit en fait d'une pub pour Coca-Cola. On est sauvés, il s'agit donc de faire moins boire cet ignoble breuvage.

mercredi, novembre 16, 2005

Il y a des choses à ne pas faire

Un virus circule...Pas (encore) celui de la grippe aviaire, ni celui de s'aimer les uns les autres. Je parle de la crève carabinée qui s'est abattue sur mes collègues et moi. Du coup, je m'enfile des tisanes au miel à la chaîne, en écoutant bien sûr de la musique. Et là, il y a un truc à ne pas faire, c'est d'écouter l'album éponyme de The Band.
Notamment The Night They Drove Old Dixie Down (MP3).
Vous voulez des détails? C'est littéralement le grand frisson à chaque fois. Dans mon état, c'est mortel. Je repars d'éternuements. Là je viens de crépir mon écran (mais je donne peut-être un peu trop de détails). Je n'y peux rien, c'est épidermique. Une synthèse de toutes les musiques qui les avaient précédés, les pieds dans la boue, le regard vers les étoiles (ce que j'écris est beau à en pleurer, comme du JD Beauvallet). Ils étaient déjà vieux à leur sortie, ils sont intemporels depuis.

A propos, entendu chez Morning Becomes Eclectic, une émission dans laquelle Robbie Robertson, leader du groupe, revient sur sa carrière. Elle est passionnante et je retourne me faire un grog.

mardi, novembre 15, 2005

I Hang Suspended

Ce soir, c'était une écoute d'une oreille distraite du nouveau Baby Shambles. Les Libertines et le cirque autour de Doherty me passent à des milliers de kilomètres au dessus de la casquette. Je peux donc, sans forfanterie dire qu'il s'agit là d'un des meilleurs albums de la journée, voire de la semaine et peut-être même du mois. En tout cas, une seule écoute m'a donné un goût de retournes-y. Il est possible de le faire sur le site du NME, seul le son pitoyable (pour éviter les enregistrements, je pense) risque de vous décourager.
Une nouvelle qui me fait autrement bien (plus) plaisir est le retour de Sice (Eggman), chanteur des Boo Radleys, groupe dont je ne me suis jamais tout à fait remis. Lui, justement remettrait ça avec son nouveau groupe.Trois démos en écoute sur le site de Brave Captain, alias Martin Carr (via Popnews).
Pendant que j'y suis, SDEP a fait part du futur des Unicorns, c'est écoutable sur ce MP3 blog.

lundi, novembre 14, 2005

Gram a failli me tuer

Ma maman chérie,
comme tu le sais je m'amuse bien à Bruxelles. Il fait beau. C'est super. Je me suis fait plein de copains. Aujourd'hui, j'ai marché dans la forêt. Normal, il faisait beau. Le problème dans la forêt de Soignes, c'est qu'il y a pleins de dadas et de cyclistes. J'avais mon oualquemane que tu m'as offert pour mes sept ans. J'ai pas entendu la sonnette du cycliste qui arrivait derrière moi. Choc. J'ai cassé mes lunettes. Un dada les a écrasées.
Tout ça, c'est la faute du gars que j'écoutais, Gram Parsons il s'appelle. Je l'aime tellement que j'ai passé sa chanson en bouc' toute la journée. Bon, je te la fais écouter. C'est pour ça qu'internet, c'est bien.
The Flying Burrito Brothers: Dark End Of The Street (MP3)
Extrait de The Gilded Palace Of Sin (1969)
Une pensée émue à ses cendres, qui doivent flotter quelque part dans le désert de Josuah Tree. Ce morceau (une reprise, en fait) est un exemple de ce qui est le plus aimable chez celui qui avait essayé de lancer le concept de Cosmic American Music. Un mélange de tous les styles qui avaient secoué la musique américaine (Soul comprise). The Band avait quand même bien balayé le terrain, mais lui reste le plus sexy et le plus romantique. A piétiner ses lunettes.
Je t'embrasse maman Jackie.
Ton michelsardou

dimanche, novembre 13, 2005

La reprise du dimanche: 6

La reprise du dimanche est une chanson des Flaming Lips (oui je sais, encore eux) réinterprétée par Iron & Wine.
Pourquoi tant de lourdeur? Pourquoi tant d'insistance? Est-ce pathologique? Et bien si vous ne possédez pas The Soft Bulletin, je me plaindrai de vous à mon psy.
Iron & Wine: Waiting for a Superman (MP3)

samedi, novembre 12, 2005

Le jour où j'ai découvert le SM (et j'ai aimé)

Comme (presque) tout le monde, j'adore les Posies et Teenage Fanclub. Pas comme tout le monde, je ne connaissais pas du tout, jusqu'à peu The Pernice Brothers. Grosse erreur. C'est en me tapant répétitivement le crane et en me privant de carambars et de Chimay pendant une semaine que pénitence devrait être faite. Du moins je l'espère.
Il ne s'agit pas d'un groupe popeux-gnan gnan de plus. Ils ont les La La La qui tombent pile-poil, les Ouh Ouh qui me donnent envie d'allumer un briquet et d'agiter ma main de gauche à droite en criant heeeeey Joe (Pernice). De la belle ouvrage.

Extrait de Discover A Lovelier You (2005): There Goes The Sun (MP3)

vendredi, novembre 11, 2005

Chansons pour les pieds

Comme le disent souvent un nombre croissant d'imbéciles heureux, le football est le miroir de notre société. Je passerai sous silence le nombre d'actes répréhensibles que l'on voit de la part des supporters. Nan. C'est un blogue de musique, pas un blogue de foot (en plus Sarko est là pour vous sauver). Et les footeux, ils sont comme tout le monde: ils font de la musique, du théâtre, de la poterie et même de la chanson.
Mais ils en ont plus dans le ciboulot que ce que l'on croit, ils chantent quand ils sont en activité car ils se rendent bien compte qu'ils chantent comme des pieds.
L'Olympique de Marseille aura été le plus le plus généreux en fournisseur de casseurs d'oreilles, pas moins de cinq membres de l'équipe ont sorti des bouses. En vrac, Sarr Boubacar, Marius Tresor, Chris Waddle, Basile Boli, Pascal Olmeta.
Ce dernier restera comme la plus belle réussite du genre. L'inénarable Tape dans un ballon est un beau message d'espoir et de paix hip-hop à l'égard des jeunes de nos banlieues qui en ont bien besoin.
En voici quelques extraits griffonés à la va-vite:

Tape dans un ballon, à coups de pieds(...)
Tu fumes je sais pas quoi(...)
Bien mieux que dans tes fumées mirages
Tu les feras enfin, ces voyages
Pour défendre les couleurs de ton équipe.
Edit: j'avais failli oublier " dans un club, va te faire...inscrire"
Le plus étonnant, c'est que ce morceau ait bénéficié d'une campagne de pub conséquente à sa sortie. Je n'hésite donc pas à le proposer en écoute:
Tape dans un ballon (MP3)
Vous pouvez trouvez d'autres extraits de chansons par des footballeurs sur ce site.
Non, la meilleure chanson chantée par des footballeurs est bien sûr World In Motion (MP3), mais New Order était derrière tout ça. En France, il y a Allez les bleus par Johnny.
J'espère juste ne pas avoir réveillé de trop mauvais souvenirs.

Les auraient pu VS l'en devenir

L'excellent ex-Jacky du récré A2 américain Steve Burns (dont j'ai déjà parlé ici) reprend une chanson des excellents They Might Be Giants (dont j'ai déjà parlé ) à paraître sur un album hommage à ces derniers à paraître incessamment sous peu, son deuxième après Songs For Dustmites, vous suivez?
Cette chanson s'appelle Dead (MP3)
Sinon, il risque de sortir un album courant 2006 encore une fois avec l'aide des Flaming Lips, de faire un featuring sur leur prochain album (At War With The Mystics) et de jouer dans leur film (Christmas On Mars).

jeudi, novembre 10, 2005

Passionnément...à la folie

Pas le choix, je vais devoir commencer par des superlatifs. Allez, je me lance: Chef d'oeuvre oublié, diamant noir schizophrénique. J'ai balancé les clichés, ça y est. Je peux donc parler de l'unique album de Alexander "Skip" Spence: Oar, publié en 1969.
Spencer a commencé à la batterie chez Jefferson Airplane (ne fuyez pas) juste parce qu'on trouvait qu'il avait une tête de batteur. Or, il a dû apprendre le métier sur le tas. Son caractère de cochon et les doses astronomiques de LSD ont fait qu'il est vite parti fonder Moby Grape (très bon groupe sur lequel je reviendrai bientôt).
Il y restera un an puis ira faire un séjour de six mois en hôpital psychiatrique après avoir détruit une porte de studio et attaqué deux membres du groupe. Le tout à la hache.
En bref, il ne s'est jamais remis de l'abus de substances, ce qui va se confirmer avec la parution de son premier et unique album solo: le splendide Oar. Attention, être fou ne garantit pas le génie. J'aurais très bien pu passer cet aspect de sa vie sous silence. Que James Brown ait pu battre sa femme n'affecte en rien sa musique. Mais, un peu comme Daniel Johnston, sa folie est indissociable de la musique qu'il produit.
Oar est un mélange de Folk-Rock, de Country, de Blues. Un album totalement maîtrisé par endroits, où le classicisme des compositions est d'une beauté à couper le souffle. Puis quelques fois, un grain de sable vient se glisser dans la machine. Les instruments ne jouent plus vraiment ensemble, ou jouent un peu faux, la voix passant du grave au falsetto, les percussions malsaines prennent le dessus.
Les chutes de studio qui accompagnent la réédition le révèlent: les morceaux auraient pu être bien plus expérimentaux. Seul un morceau de neuf minutes (Grey/Afro), au rythme hypnotique y ressemble. Cet album tient en équilibre grâce à la rigueur et aux limites que s'est imposées l'artiste.
Ce disque restera comme celui ayant les ventes les plus basses de l'histoire du label Columbia. Spence est mort en 1989, à la veille de la parution d'un album hommage incluant son fan de toujours, Tom Waits.

Alexander "Skip" Spence, extrait de l'album Oar (1969):

Diana (MP3)
Cripple Creek (MP3)

mercredi, novembre 09, 2005

Des fleurs dans le goudron

Retour sur un des groupes psychédéliques de la fin des années 60 aujourd'hui juste bon à remplir les compiles Nuggets: Tomorrow. Dans le passé, les 3/4 des fouineurs se sont intéressés au groupe pour une seule chose: leur guitariste est par la suite devenu membre de Yes (que je n'ai par ailleurs toujours pas écouté).
groupe bien britannique dans le son (jetez une oreille sur Revolution), Tomorrow était à l'époque considéré comme l'égal de gens tels que Soft Machine ou Pink Floyd.
Il faut quand même reconnaître que certains morceaux sont aujourd'hui à la limite du supportables à cause de leurs paroles éculées ("bonjour mauvais magicien, aujourd'hui je vais te rendre gentil", vous voyez le style...). C'est charmant ou ringard, selon les goûts. Mais dites voir, les kids, ce dont le monde a aujourd'hui besoin, c'est d'amour, doux amour. Je contribue donc modestement à la pacification des banlieues.

Extrait de l'album Tomorrow (1968): Revolution (MP3; attention cela n'a rien à voir avec le morceau des Beatles. Ce serait plutôt une sorte de Good Vibration qui aurait mal tourné. Très grand morceau et ne vous laissez pas avoir par les 20 premières secondes, ni les 20 suivantes, ni les 20 suivantes...)

mardi, novembre 08, 2005

Let The Sunshine

Pour tous les traumatisés par la BO de Rabbi Jacob, voici un morceau qui risque de les ravir malgré les poux dans les barbes qui semblent contagieux (Devendra repasse à Michael Gira qui te les repasse à toi via Akron Family). Une chance que je sois en passe d'être imberbe sur le haut du crâne, j'aurais pu ne jamais m'en débarasser. Quoique. Avec des morceaux tels que ceux-là, je risque de m'asperger de para pendant un bon moment.

AKRON/FAMILY & ANGELS OF LIGHT, extrait de l'album éponyme: Raising The Sparks (Mp3 piqué à GVSB sans vol de bande passante et c'est à souligner de ma part, mais c'est vraiment une chanson extraordinaire)
Dylan Pt.2 (MP3, là si)

lundi, novembre 07, 2005

Exclusif: des sauvageons attaquent Euro Disney

Encore un groupe qui va faire vibrer tous les ringards nostalgiques, qui comme moi, ce sont découvert une sensibilité rock'n'rollienne en écoutant Ride ou My Bloody Valentine (avant, j'étais plutôt Prince). Il semblerait donc que l'époque soit propice à un revival Shoegazing. Après Serena Maneesh, voici donc Amusement Parks On Fire (un nom d'actualité).
Là encore, on entend des voix blanches mixées en retrait, des plages de guitares brumeuses pleines de reverb'. Le genre de musique à écouter au choix en regardant la pluie, les lumières de la ville le soir ou encore le nez collé à la vitre alors qu'on est dans le train. Bref, c'est rêveur et mélancolique, mais ça arrache quand même, et c'est plutôt bien fichu.

Extrait de l'album Amusement Park On Fire: Venosa (MP3)

Ps: Ces derniers ont contribué à une soirée où d'autres groupes britanniques reprennent des titres de groupes du mouvement shoegazing (Pale Saints, MBV, Ride, Swervedriver, ce genre... Vous pouvez cliquer pour en savoir plus)

dimanche, novembre 06, 2005

La reprise du dimanche: 5

La reprise du dimanche est en fait deux reprises d'une chanson à entonner en se serrant les coudes entre camarades qui se préparent à aller bouffer du patron et qui me permet de faire mon coming out crypto-communiste.
Que choisir? Je ne connais pas de reprise punk-rock de l'Internationale, la reprise du partisan de Leonard Cohen par Electrelane est pitoyable. Reste l'hymne imparable de la résistance Italienne: Bella Ciao.
Deux reprises, donc. Une par Anita Lane, compagnon de route de Nick Cave et responsable d' un album fantastique: Sex O'Clock. Bella Ciao (MP3)
Mais je trouve cette reprise un peu tristounette, alors j'ai cherché plus approprié: Les Modena City Ramblers, extrait de l'album Appunti Partigiani: Bella Ciao (MP3) Après tout, cette chanson se doit de n'être que joie. Ce post est dédié à tous ceux qui un jour m'ont surnommé "gauche caviar".

samedi, novembre 05, 2005

Ascenseur pour l'échafaud

Le psychédélisme n'est pas que fleurs dans les cheveux, paix, patchouli et amour. Il suffit d'écouter The 13th Floor Elevator pour s'en persuader. Groupe dont le leader, Rory Erickson a achevé la belle jeunesse dans divers hôpitaux psychiatriques avant de revenir pour une carrière solo (l'abus de drogues ne l'a pas laissé tout à fait intact).
Là où d'autre groupes s'émerveillaient à la même époque des couchers de soleils irisés, eux voyaient la vie en très très noir (ils avaient le buvard mauvais). Une musique à chérir, toute en tension larvée. Prête à bondir, mais qui n'explose jamais.
Extrait du premier album The Psychedelic Sounds Of:
Roller Coaster (MP3)
You're Gonna Miss Me Baby (MP3)

vendredi, novembre 04, 2005

Désolé j'suis à la maison en train d'enregistrer des disques

Les Frères Nubuck viennent de sortir un nouvel album. Pour fêter ça, vous avez non pas un mais deux albums en téléchargement libre et légal: un de Chris Gontard (moitié des frères Nubuck et Berry Gordy Valentinois), l'autre du Gascon.

En tout cas, un bon prétexte pour aller sur leur excellent site.

Ajoutons qu'un des poulains du label, Cyrz, passe au festival des Inrocks et qu'on peut trouver un morceau de lui sur la compile de ces derniers .

C'était une séquence pub non rémunérée mue par amitié (et admiration quand même).

Des mecs qui en ont

Suis allé voir (était-ce il y a deux ou trois semaines?) les dénommés Test Icicles. Bien nommés ou mal nommés, c'est à voir. Toujours est-il qu'ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour mériter leur patronyme, sur scène comme sur disque: une musique qui sent fort la testostérone. Avant le concert, je les avais pris pour des sous-Bloc Party (des sous-boc, donc), énormissime erreur.
Je jure avoir vu le chanteur se précipiter contre le mur à la vitesse de Ben Johnson circa 1992 sans ralentir (m'est avis qu'il était aussi chargé que ce dernier). A un autre moment, je me suis tourné pour susurrer des choses suaves dans l'oreille de ma copine (enfin, j'aurais dû écrire crier vu le volume sonore) et j'ai vu les jambes du chanteur faire un beau soleil. Un peu comme quand on fait une roue, mais là c'était sans les mains. Et j'aimais bien, je passais un bon moment, mais l'honnêteté intellectuelle m'oblige à dire que je n'ai pas pu voir le concert en intégralité: les gens qui m'accompagnaient ne supportaient plus le vacarme.
L'album vient de sortir. Et comme sur scène, leur musique ressemble à une gigantesque blague. Des mecs qui crient, qui hurlent à la mort, qui jouent fort et mal. Un peu comme pour l'album de Didier Super, on se dit qu'on n'écoutera qu'une fois. Et puis finalement, non. C'est comme s'éclater un bouton devant un miroir: ça fait mal, mais on y prend du plaisir. Alors on refait. Mauvais exemple? Bon, la piqûre de moustique que tu grattes jusqu'au sang... Mieux, non?

Extrait de For Screening Purposes Only: What's Your Damage (MP3)
Allez-les voir sur My Space.

jeudi, novembre 03, 2005

Blood On The Tracks

Enfoncés Sufjan et son serial-killer, Nick Cave qui défonçait le crane de Kylie à coups de pierre sur The Wild Rose, défouraillant à tour de bras tout au long de son Murder Ballads.
Un homme a fait bien mieux (ou pire) qu'eux sur un morceau pantagruélique du premier album de son projet Sugar: Bob Mould avec A Good Idea. Bon, j' avais déjà parlé du bonhomme mais je m'étais promis d'y revenir.
Suite à la séparation d'Hüsker Dü, Mould a formé au début des années 90 le groupe Sugar dont le pic créatif va très vite être atteint (le tubesque Copper Blue et le sombre Beaster sont issus des mêmes sessions) avant un album dispensable (F.U.E.L.) et une séparation qui le verra se consacrer à sa vraie passion: le catch.
N'empêche qu'il y a assez de morceaux fantastiques chez ce groupe pour qu'on se souvienne d'eux une dizaine d'années après leur séparation.
Extrait de Copper Blue (1992): A Good Idea (MP3) est une chanson qui raconte donc l'histoire d'un meurtre, très bien ficelée, alternant les points de vue (le meurtrier, la victime, un témoin dont on se demande s'il n'est pas lui-même le tueur. Vous pouvez lire le texte ).
Extrait de Beaster (1993, un album d'une noirceur insondable): JC Auto (MP3) qui me rappelle rétrospectivement pourquoi j'adore les roulements de tambours chez ...and You Will Know Us By The Trail Of Dead.

mercredi, novembre 02, 2005

Comment j'ai appris à devenir gentil

A première vue, The Aisler Set est un groupe de sympathiques faiseurs, quelque part entre Belle & Sebastian pour les mélodies sautillantes et Lush pour les voix blafardes. Et bien à deuxième vue aussi: amateurs de testostérone et de furie en musique, passez votre chemin. Par contre, si vous aimez la musique des groupes sucités, si des tentatives d'imitation du son Motown par des petits blancs qui groovent comme Raymond Barre ne vous effraient pas, vous pouvez acheter les yeux fermés.

Extrait de How I Learned To Write Backwards (2003): Catherine Says (MP3) Une chanson que j'ai mise sur bien des playlists de mon lecteur MP3 préféré.
Extrait de The Last Match (2000): One Half Laughing (MP3)
Mais ne vous méprenez pas, il leur arrive de durcir le jeu, mais je dirais que même en se forçant (parce que des fois, ils arrêtent de respirer pour avoir l'air tout rouge de colère), ils feront toujours plus penser à Casimir qu'au grand méchant loup.

mardi, novembre 01, 2005

Back On The Saddle

Voix haute "Mama mia"
Voix basse "Mama mia"
En choeur "You've got to let me gooooo/go/gooooo"
Les Flaming Lips ont participé à l'album hommage au groupe Queen, j'aurais pu adjoindre l'adjectif détestable au nom du groupe Queen, mais je n'arrive pas vraiment à les détester (ceux que je déteste étant ceux qui au lycée me juraient qu'il s'agissait là un groupe génial, et puis les sportifs qui chantent We are The Champions). Quoi qu'il en soit, les Lips ont accepté de reprendre la chanson la plus casse-gueule de leur répertoire: Bohemian Rhapsody.
Pari plus que risqué, que faire: rester fidèle à l'original ou tout chambouler pour y imprimer sa griffe? Ils ont choisi la première option en y ajoutant quelques sons bizaroïdes, et ne s'en sortent pas trop mal. Je vous laisse juges:
The Flaming Lips:
Extrait de Killer Queen: Bohemian Rhapsody (MP3)
D'après cette interview, cette reprise leur aurait donné plein d'idées pour leur nouvel album, non pas pour l'emphase mais dans l'idée de jouer un peu plus avec les voix. C'est vrai que chanter faux depuis plus de vingt ans...