mercredi, mai 31, 2006

Ode au printemps, à Bruxelles.

Si ça continue à ce rythme-là, je vais demander au royaume d'Espagne, ou celui du Maroc, enfin peu importe du moment qu'il y fasse beau, un statut de réfugié météorologique. Au point où j'en suis, j'accepterais même une dictature. Je demande juste que le soleil donne.
Alors j'ai décidé de prendre la meuh-meuh par le cornes, de combattre le mal par le mal.
Sortez les K-way ET la crème anti-solaire!







  • Captain Beefheart: The Clouds Are Full Of Wine (Not Whisky Or Rye) (MP3). Le coeur de boeuf tel qu'on se l'imagine: complètement barré, mais assez assagi sur son album Lick my Decalls Off, Baby (1970); fils putatif et successeur du génial Trout Mask Replica.
  • Blitzen Trapper: Country rain (MP3). J'avais pour intention première de mettre See The Sky about to Rain de Neil Young, mais je me suis que mieux valait mettre quelque chose dans la même veine, mais moins connu. Dont acte. Voici Blitzen Trapper, groupe américain, contemporain et très bien. C'est aussi ça, le snobisme.
  • The Marmalade: I See the Rain (MP3). The Marmalade est un groupe écossais des années 60, et Jimi Hendrix aurait un jour affirmé que I See The Rain était le meilleur single de 1967. Quand on voit la concurrence qu'il y avait cette année-là, ça laisse songeur...
  • Harry Nilsson: Rainmaker (MP3). Oui, il y avait aussi le Rainmaker de Sparklehorse, mais j'aime beaucoup aussi celle-là.
  • Captain Beefheart: My Head Is My Only House Unless It Rains (MP3). Encore lui? oui. Mais pourquoi? Parce que le titre est génial et le morceau, sensuel en diable aussi, parce qu'il est extrait de Spotlight Kid (1972), album rendant hommage au Blues et à la Soul, mal acceuilli en son temps parce que trop "normal", il est écouté et approuvé par christellesardou, c'est dire! Aussi parce que j'aime tellement Beefheart que j'ai peur de souiller son oeuvre par ma prose, alors il faut bien trouver des moyens détournés.
  • The Flaming Lips: Trains, Brains & Rain (M4A). Du Flaming Lips première période, donc qui arrache. Convertis de la dernière heure, passez votre chemin. Le jeu de mots du titre est débile.
  • My Bloody Valentine: Paint a Rainbow (MP3). Extrait du deuxième? troisième? EP de My Bloody Valentine Sunny Sundae Smile (1987). Parce qu'il fallait que ce billet qui ne va nulle part se termine par un arc-en-ciel.

mardi, mai 30, 2006

Clochard céleste

Comme tout bon fan de base, j'ai toujours envie de convaincre tout le monde, absolument tout le monde, que ce gars est au dessus du lot. Et pourtant, ça ne marche pas toujours...
Alors j'essaie ça, aujourd'hui... Une de ces bonnes vieilles histoires qui font les légendes...

On est en 1990, en Scandinavie, en Suède, je crois, un gars fait la manche, Springsteen passe dans la rue avant son concert et, parce que ce n'est pas le boss pour rien, il s'arrête et donne un coup de main...
Alors, oui, l'image est mauvaise, le son juste correct, le gars qui faisait la manche ridicule, mais Springsteen est royal, et il chante sa meilleure chanson, The River, comme ça, dans la rue, à la volée... Le peuple afflue et le gars ridicule aura une manne inattendue.
"Aries-cipiciti" comme dirait Aretha F.

Bruce Springsteen - The River

Notez qu'on voit derrière une pub pour Robert Palmer qui haïssait Springsteen (ça ne lui a pas porté chance !)

lundi, mai 29, 2006

Nick Garrie

Cher michel connais tu Nick Garrie? Voyant que tu es en pleine période Sunshine pop et ayant dégoté récemment ce disque unique chez Rev-Ola qui vient de le rééditer, je me suis dit que tu risquais d'aimer (beaucoup même, voire que tu pourrais kiffer ta race). voila c'est un anglais qui faisait ses études en france dans les années 60 et à qui on a proposé d'enregistrer ce disque pharaonique entre Jimmy Webb et Sylvie Vartan avec une bonne dose d'hallucinations psychédéliques dedans. J'ai mis du temps à y entrer mais maintenant que c'est fait je n'en décroche plus.
Voilà il est dans notre top 8 sur notre page, tu n'as qu'à cliquer sur sa trombine et écouter les quatre très beaux titres sur sa page à lui.
A +
david



Bien cher David de Toy Fight,
un gros merci pour ta bafouille que je reproduis telle quelle, j'espère que ne m'en voudras pas. J'ai testé et j'ai beaucoup aimé. On peut dire que le bougre a du souffle, et des arrangeurs qui n'ont pas peur d'aller dans l'emphase (apparemment, il s'agirait du frère de Sylvie Vartan), il rappelle même parfois Scott Walker. D'après ce que j'ai pu en apprendre, il a sorti par la suite trois albums sous le nom de Nick Hamilton, puis est devenu prof de français et moniteur de ski (!).
En tout cas, merci de la découverte.
Trois extraits.

Nick Garrie:

Ecouter Toy Fight.

dimanche, mai 28, 2006

La reprise du dimanche 31

Une femme / un homme
pop electrique / soul acoustique
sérieux / rigolade
c'est leger et ça se boit frais et sans soif... Southside Johnny reprend Madonna, en session acoustique avec "Little steven".
C'est une reprise décontractée du gland de Like a Virgin. Ce Johnny est assez bon dans la recoloration soul du tube pop.
Ok, ça casse pas trois pattes à Saturnin le canard, mais, des fois, on n'a pas envie de blesser les volatiles...
Southside Johnny - Like a virgin (MP3)

samedi, mai 27, 2006

CC avant le R

Le Creedence Clearwater Revival, ce sont mes Beatles à moi, point barre. En 1969, c'est John Fogerty le wonder-boy du tube, personne n'étant capable alors d'écrire autant de tueries à la seconde.
Bon, ça c'est fait, c'est dit.

Mais... pour qu'il y ait un "revival", il nous faut un "vival" tout court, non ? Cette ère pré-creedence s'appelle les Golliwogs.
Et, vous allez me dire, "Je parie que ça ressemble à du Creedence ?"
Eh bien non ! (enfin si, mais pas que) et ce qui est surprenant, c'est qu'il y a beaucoup de plagiat dans cet embryon de groupe au son unique. Plagiat de qui ? de Dylan ? de Leadbelly ? de Chuck Berry ? Non ! Que nenni ! Nada ! Niet !
Les Golliwogs, c'est un peu de THEM (un titre est totalement pompé), mais surtout beaucoup de Zombies. On croit rêver : nos bûcherons se prenaient pour des dandys britanniques... Puis, le son creeedence apparaît peu à peu... Ce qui est étonnant aussi, c'est ce super-pouvoir de Fogerty pour pondre des tubes, ou plutôt, ici, des flops qui auraient dû être des tubes.

The Golliwogs : Don't tell me no lies (MP3) pour la Zombies attitude
Gonna hang around (MP3) pour le Hit en puissance (ça va même détronner le Léon Redbone de l'autre jour dans le style "truc entêtant trottant en tête" !)
Fight fire (MP3) pour la genèse du son du CCR

(ces titres sont disponibles dans ce coffret)

vendredi, mai 26, 2006

S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent des sucreries!

Merci à mâme Sardou de bien avoir voulu m'accompagner à la projection du dernier film de Coppola-fille Marie-Antoinette.
Est-ce une catastrophe?
Non, sire. C'est juste un semi-ratage, pas irregardable, mais le côté "pop" n'étant pas assumé jusqu'au bout, le resultat est, il me semble, mi-figue mi-raisin.
Je ne vais pas m'improviser critique de ciné, car la BO fourmillante de morceaux New-Wave (je crois que je ne vous apprends rien) est le seul objet de ce billet. Néanmoins, j'ai été surpris d'entendre une reprise de The Strangeloves version années 80 jusqu'au bout des seins. Après mûre enquête, il s'est avéré qu'il s'agissait de ce morceau de Bow Wow Wow remixé par Kevin Shields dont on a tant causé.
Indie Boy Traqueur l'ayant proposé la semaine dernière (j'avoue que je ne l'avais pas vue), je la repropose ici, accompagnée bien sûr de l'originale (euh, est-il utile de dire où va ma franche préférence?)

Bow Wow Wow: I Want Candy (Kevin Shields mix?/ MP3)

The Strangeloves: I Want Candy (MP3)

C'était le billet putassier de la semaine.

jeudi, mai 25, 2006

Bazile & ze pecqu'nouze groupe

Je commence par vous dire tout ce que je sais de Bazile & ze pecqu'nouze groupe :
C'est un groupe (français ?) des années 60.

Voilà.

et puis, je vous mets la seule chanson que je possède :

Ma charette, elle est malade (MP3)

Voilà.

(et pourtant, je suis sûr de mon petit effet !)

mercredi, mai 24, 2006

The Flaming Lips - The W.A.N.D.

Depuis le temps qu'on l'attendait (ou pas). Je préfère prévenir: c'est un brin olé-olé et très rétro.

John Prine

Je suis passé à côté de ce gars des années. Pourtant, moi qui aime Dylan, Newman, Springsteen, Kristofferson, je n'aurais pas dû le louper... Mais la pochette de son premier album montre un gars tout niais devant un balle de foin, alors, forcément, ça fait pas envie...

Et puis, l'an dernier j'ai trouvé cette pochette, où il se la pète en santiag et Ray-Ban, et là, c'est couillon, j'ai essayé !

De plus, même si on est à Nashville, c'est un pote des gars de Muscle Shoal, alors, forcémént, Dan Penn, Spooner Oldham, Kristofferson, Donnie Fritts et consorts ne sont jamais très loin...

Depuis j'ai l'intégrale, ou presque... (le Live de 88, ou le best of ré-enregistré Souvenirs sont aussi de bons disques pour attaquer sa discographie)

John Prine - Sweet revenge :
Sweet Revenge (MP3)
Often Is a Word I Seldom Use (MP3)

mardi, mai 23, 2006

Michele

Des chanteuses à prénom, ce n'est pas ce qui manque. Citons dans le désordre et sans ordre de préférence Dalida, Ilona, Mélanie, Lorie (liste non exhaustive). Mais vous ne la connaissez pas: Michele.
Tant d'arrogance se justifie par le fait que je ne la connaissais pas il y a encore un mois. Pour dire toute et rien que la vérité, je l'ai connue en faisant des recherches sur Curt Boettcher, qu'on ne présente plus (ah si, on le présente? Allez faire un tour ici, ou ) puisque cette dernière a participé à ses multiples projets 60's.
1969: Michele O'Malley en a marre de jouer les potiches chez les autres et décide d'enfanter son premier (et unique) opus solo. Cinq des onze chansons sont écrites par Boettcher ou présentes dans les albums de Sagittarius, Ballroom ou Millenium.
Elle n'a malheureusement pas eu la brillante idée de se faire produire par Boettcher, ce qui est regrettable vu le son parfois un peu plan-plan et daté. Par ailleurs, comme la Melanie citée plus haut, elle a parfois tendance à s'égarer dans les aigus et le volume, préfigurant ainsi Céline Dion, mais en nettement plus droguée (enfin je dis ça, si ça se trouve elle s'est fait refaire la cloison nasale, la Céline).

Michele:

Et comme je ne suis pas chien, j'y adjoins l'originale par Curt Boettcher.

lundi, mai 22, 2006

Reviens Léon...

Si on veut passer la journée avec une mélodie en tête, on a le choix entre fredonner une fois "le petit bonhomme en mousse" et se le taper, en fonction "repeat" involontaire, jusqu'au suicide...
OU sortir du placard ce bon vieux Léon.

Léon Redbone est ce qu'il se fait de mieux dans le style "chanson à siffler dans la voiture, en sortant de la voiture, dans la rue, au boulot, à vélo, en barque, dans les chiottes d'un bar, chez le boulanger, chez le boucher, au distributeur, chez le coiffeur, au coiffeur, au dentiste, chez le dentiste, sur la plage, en montagne, en rase campagne, dans le métro, dans le dodo, en trotinette, en haut de la tour Eiffel, en bas de la tour de Pise,..."
Red to Blue & Sugar sont fabuleux.


Léon Redbone :
Aw you salty dog (MP3)
Somebody stole my Gal (MP3)


Pas de nouvelles fraîches de Léon depuis des lustres... Un vieux live à Paris édité il y a quelques années, c'est tout... Je me fais du souci du coup...

dimanche, mai 21, 2006

La reprise du dimanche: 30

Cette reprise du dimanche sera dans la lignée du billet d'hier, consacré à John Auer, car dans la famille Power Pop, qui irait de Big Star en passant par les Posies à Teenage Fanclub, je vais invoquer le bellâtre, celui qui a le moins bonne presse, mais que j'aime bien quand même: Evan Dando, le chanteur des Lemonheads (qu'il viendrait par ailleurs de décongeler, un peu bizarre lorsqu'on sait qu'il est l'unique membre du groupe). Reconnaissons tout de même à ce type un vrai talent lorsqu'il s'agit de bien trousser, en plus d'innombrables groupies, des chansons fort accrocheuses.
Et tout ça pour quoi? Je vous le donne en mille: une reprise de Big Star. Allez hop.

Evan Dando: The Ballad of El Goodo (MP3)

Mais pour préserver mon indie-cred, j'y adjoins une autre (encore de Big Star) par Wilco, et celle-ci est inattaquable.

Wilco: Thirteen (MP3)

Father Ted

En hommage à l'Eurovision hier soir, voici un extrait de la série comique Father Ted, dans laquellle ils se présentent au concours.


Interpétée par Divine Comedy, mais on s'en fout.

samedi, mai 20, 2006

Jon Auer

Jon Auer, vrai gros et véritable gros talent des fantastiques Posies est de retour en ce joli mois de mai.
Je sais que ça ne risque pas de changer beaucoup de vies, mais ce pachyderme a plus d'une fois embelli la mienne, grâce à sa voix angélique et ses mélodies à tomber sur le séant.
Surtout, il s'agit de son premier vrai album solo (un Ep de reprises est sorti il y a deux ans, donc ça ne compte pas), alors que son collègue Stringfellow en aurait un troisième en route. Recommandé à tous les amateurs de mélancolie avec du fil barbelé autour.
Jon Auer:
Six Feet Under (MP3)
Bottom of the Bottle (MP3)

vendredi, mai 19, 2006

Bip Bip

Attention, c'est court...
Mais c'est normal, un Road Runner ça ne traîne pas, bande de coyotes !

Notez qu'on a un groupe mixte chez Bo Diddley : blancblackboyzandgirlz.
Avec Mme Bo à la guitare ! La classe, non ?

jeudi, mai 18, 2006

Electric Soft Parade - The Human Body

Avant de me faire cracher dessus (car ce groupe n'a pas bonne presse), je me dois de confesser ce plaisir coupable: j'aime bien Electric Soft Pararade.
Ce serait même un des rares groupes "pop" anglais qui trouve actuellement grâce à mes yeux. Parce qu'ils ne font pas de fixette sur ces détestables années 80 (raaah que la mémoire est sélective!), qu'ils reprennent les choses là où les Boo Radleys et Ride les ont laissées, qu'ils sont plus concernés par les mélodies et le son de leur guitare (doucement psyché) que par leur coupe de cheveux, et que le tout est fait sans prétention, mais pas sans ambition.

Un nouveau EP (six titres!) est sorti la semaine dernière, et il n'y a aucune baisse de qualité notable. Attention, ces gars sont capables de pondre un jour un disque qui pourrait faire date.

The Electric Soft Parade: Stupid Mistake (MP3)

mardi, mai 16, 2006

Cerberus shoal

Mon album préféré de l'an dernier n'aurait pas été celui-là, je pense, si je ne les avais pas découverts en concert (à Dunkerque). Le disque est trop déconcertant pour séduire à une première écoute. Il serait même déplaisant... puis on s'accroche, parce que le concert était gigantesque, généreux, déglingué, halluciné et hallucinant.
Même aujourd'hui le disque n'est pas facile... mais j'ai dû écouté Wyrm un million de fois (pourtant ce sont 11 minutes décousues), c'est un titre totalement hypnotique, un truc comme j'en ai peu entendu depuis des années).
L'album s'appelle The land we all believe in, le groupe Cerberus shoal, la meilleure chanson de l'année 2005 (selon moi) Wyrm. Comme Animal Collective, c'est de la musique inouïe, jamais confortable, toujours surprenante : un morceau peut déplaire deux minutes, fasciner les trois minutes suivantes, puis de nouveau surprendre...

Je vous laisse fouiller les sons sur leur site : Cerberus Shoal.
On y trouve Wyrm en live (la version album est bien plus percutante cependant) et toute une session pour un podcast chez Monkeyclaus (téléchargeable en mp3 également).

La plupart de mes copains ont détesté, je comprends, mais je persiste : c'est grandiose...

lundi, mai 15, 2006

Dino, Desi & Billy

Imaginons que je sois, je ne sais pas, le fils de Michel Sardou, que je rencontre des potes de lycée avec qui je décide de monter un groupe. Qu'alors mon papa décide de me donner un coup de pouce et m'offre les services d'un des producteurs les plus en vue, disons Pascal Obispo, il serait inévitable que je fasse bien des jaloux .
Dans le cas de Dino, Desi & Billy, c'est la même chose sauf c'étaient les années 60, que les Pascal Obispo s'appelaient Lee Hazelwood et Brian Wilson, le papa Dean Martin et que Dino, c'est Dino Jr, alors même si on manque de talent... 'nuff said!

Dino, Desi & Billy:

dimanche, mai 14, 2006

La reprise du dimanche: 29

Alice Cooper est moche. Il fait dans le grand guignol second degré, il ferait même pas peur à ma mémé.
Bon, ça va, pour dire la vérité, je ne suis pas trop à l'aise avec sa carrière, vu que je n'en connais pas grand-chose.
Par contre, quand un album se proposant de rendre hommage à ce grand tout moche est sorti (il y a quelques années), les Flaming Lips étaient de la partie.
Et le résultat est excellent.

The Flaming Lips: Sun Arise (MP3/ Alice Cooper cover)

samedi, mai 13, 2006

Connais-tu cet animal ?

Non le rock français des 60's ne se limite à Salut les copains-pin-pin !
On trouve, en grattant de drôles de lascars...
Le plus taré : Evariste.
Tout n'est pas bon chez lui (son penchant Psyché est un peu nul).. mais il a écrit et chanté ce qui reste un des titres les plus déjantés du rock français....

Connais-tu l'animal qui inventa le calcul intégral ? (1966)
Un grand moment ! Docteur Feelgood n'a qu'à bien se tenir...

vendredi, mai 12, 2006

Kenny Rankin

Retour aux sucreries, avant que la bande passante ne rende l'âme.
Kenny Rankin possède, en plus d'une magnifique moustache (hélas aujourd'hui rasée), un organe à rendre jaloux plus d'un mâle. Un truc qui saute dans les aigus sans prévenir son homme, qui scatte et qui étonne.
Mais qui sait aussi parfois se tenir, notamment au début de sa carrière, car avant de s'adonner au jazz, il était également un des parangons de ce qu'on appelle la Sunshine Pop. Si sa carrière est émaillée de reprises dans lesquelles je risque de me servir un de ces dimanches, il est quand même loin d'être un incapable lorsqu'il s'agit de composer ses propres chansons.
La preuve avec ce Peaceful, pure merveille qui mélange sitar et violons (nous sommes en 1967), toute en retenue et dont l'écoute intensive risque de gâter bien des dents.
Kenny Rankin: Peaceful (MP3)

jeudi, mai 11, 2006

JLG a-Go-Go

Aujourd'hui, l'expo Godard ouvre à Beaubourg... Ca a l'air d'être un beau bordel, un truc avorté, un monstre.
Alors, Zou, c'est l'occase de lancer une petite série à suivre..

Pour aujourd'hui : Mao-Mao de Claude Channes.
Pour ceux qui ont vu La Chinoise... OK, c'est pas très bon.. mais c'est plus que "culte" et et plus que rare, c'est déjà ça...



& puis, parce que ça vient de sortir en DVD (Chez Carlotta), un extrait de ONE+ONE :

Et, pour finir, le yéyé-issime Tu m'as trop menti de Chantal Goya dans Masculin Féminin !

mercredi, mai 10, 2006

Pink Noise

Ben voilà, c'est malin à m'énerver tout seul comme ça, je n'ai plus aucune envie d'écouter de la musique qui apaise, mais plutôt de sons qui cautérisent, avant de donner méchamment envie de se gratter les croûtes (vous savez, quand ça fait mal mais que ça fait du bien).
Pink Noise est un quatuor Israëlien installé à New York qui joue un rock fort dissonnant (c'est à dire sous haute influence Sonic Youth).
Chacun des membres du groupes a dû servir des ans sous les drapeaux, car c'est la règle là-bas, et ils ont dû en revenir pas contents. Tant mieux pour nous, surtout quand les morceaux sont du calibre de celui-ci:

Pink Noise: Up For Days (MP3)

Deux morceaux en plus ici.

Ailleurs:
Un billet qui fait bien plaisir chez Aujourd'hui plus qu'hier.
La star de la nouvelle française, Didier Super, est en session acoustique dans l'excellent podcast Vox et y "interprète" deux chansons inédites.

mardi, mai 09, 2006

The Incredible Shrinking Man


Incroyable, cet Incredible Shrinking man.
Il semble tout petit, ce petit belge, à se battre contre les araignées géantes. Et pourtant. C'est un Incredible Growing Songwriter.
Je l'ai rencontré par hasard, il y a un an et demi, sur un forum anglais, il proposait de tester ses maquettes (3CD), j'ai testé... et approuvé. Depuis, cet "homme qui retrécit" a grandi, et vient d'enregistrer son nouvel album : The Incredible Shrinking Man sings Esperanto. C'est tout simplement ce que j'ai entendu de mieux cette année.

L'album est extrêmement varié et surprenant. Il se prend tantôt pour Doc Pomus (Your Man), tantôt pour The Cure au "top of the pop" ( That's a lot of Bubblegum), tantôt pour les Destiny's childs avec moins de seins et plus de talent copulant avec les Modern Lovers (the other girl), tantot pour Daniel Johnson en pleine descente d'acide sans Caroline (the dark prince), tantôt pour... the incredible shrinking man.
Cet album a toutefois l'inconvénient majeur de n'exister que sous forme de CD-R sans pochette et de ne pas être distribué du tout, du tout, du tout, sinon peut-être en contactant ce Pieter Moelans qui porte (sous d'improbables pulls) ce talent qui croît de jour en jour.
Je regrette de ne pas avoir le fric du Colonel Parker pour investir sur ce gars... Peut-être, dans un futur proche, me laissera-t-il vendre ses T-shirts, quand il mettra minable tous ces rigolos qui se la pètent ?...
Je me demande ce que fout la justice du Rock et d'Internet... Elle devrait se nettoyer les esgourdes au lieu de glandouiller !

The Incredible Shrinking Man sings Esperanto:
The Other Girl
The one you lean on
Ashes on the Ground (reprise de Jad Fair)

The Incredible Shrinking Man at the Gong Show (Démo du premier album) :
Outer space blues

Vous trouverez quelques extraits du premier album (et son adresse e-mail, chers Colonel Parker qui nous suivaient) ici

lundi, mai 08, 2006

Avertissement / Warning

Even though I doubled the storage capacity and the bandwith with my .mac account (and paying for it, believe me), the account seems to have reached its limits for the second time in ten days, so I strongly suspect somebody is putting direct links to the MP3 posted in this blog.
I am aware that what I am doing is barely legal, but it's only out of love for music, and I am paying for it, on top of that, you will never find any ads in this blog (except for the artists I am writing about, and I don't get any money from it).
So could you please stealing all of my bandwith, that's been the second time in a mere ten days! So if this carries on, this blog will simply be shut down, thanks for reading.



En français: j'ai dû payer il y a dix jours pour rétablir mon compte .mac qui avait atteint ses limites, quoique les visites n'aient pas explosé.
Du coup, j'ai dû doubler ma capacité de stockage, me disant qu'il y aurait de la marge. Or, voilà que mon compte .mac m'avertit que cette capacité a déjà atteint sa limite, 10 jours après, et re-sans que la fréquentation de ce blog n'ait franchement explosé.
Je soupçonne donc un gentil fils (ou fille) de Marie-Madeleine d'avoir mis des liens directs sur les MP3 sans m'en faire part.
Alors oui, tout ce qui m'arrive n'est peut-être pas franchement immérité, vu que ce blogue est à la limite de la légalité, mais je n'en retire aucun bénéfice sonnant et trébuchant, ce n'en est nullement l'objectif, il serait donc fort apprécié que tout cela cesse.
Autrement, le blog sera fermé et cet estimable personnage se trouvera une autre victime. Merci et désolé pour les autres.

dimanche, mai 07, 2006

La reprise du dimanche: 28

S'il faut vous infliger la reprise d'une vieille scie, mieux vaut que celle-ci soit surprenante et rompe franchement avec la version originale. En plus, il aurait fallu qu'elle soit extraordinaire.
Et sans forfanterie, c'est contrat plus que rempli avec une des meilleures reprises de cette rubrique (enfin selon moi, hein) et cette version de Baby, Please Don't Go par The Ballroom, ce projet de Curt Boettcher déjà évoqué ici ou encore .
Si on se doute bien que dans les versions les plus connues, la baby en question se faisait la malle pour on ne sait trop où, mais surtout le plus loin possible du mauvais garçon interprètant la chanson, la demoiselle est, dans cette version, en pleine descente et a dans sa tête des anges (?) qui la supplient de rester(?), mais la pauvrette tombe, tombe, tombe et on ne sait pas trop comment ça se termine (toute autre interprétation est la bienvenue, merci). Les drogues, tout de même...


The Millenium /Ballroom Sessions: Baby, Please don't Go (MP3)

Plus du même accabit à venir.

vendredi, mai 05, 2006

L'amoureux

J'aime Tom Waits.
Je ne suis pas sûr de toujours aimer son pendant français: Arthur H.
J'aime pourtant beaucoup sa musique.
Mais je n'aime pas trop son univers, trop d'orientalisme de bazar qui rebute, enfin des fois si.
Et j'ai bien aimé son concert, mardi au Botanique (pour la deuxième fois, tout de même).
J'aime aussi cette toute petite chanson, extraite de son très respectable dernier album.

Arthur H: L'amoureux (MP3)

Plus à lire chez Chants éthérés.

jeudi, mai 04, 2006

Animals sauvages

Avant d'essayer de vous convaincre de jeter vos oreilles sur la carrière solo de deux d'entre eux un de ces jours, Burdon & Price (à l'orgue), voyons-les ensemble.
La British invasion avait besoin de quelques vrais rockers au milieu des minets... Il y avait ce rouquin pas beau des THEM, et ces gars là... Moches comme des poux (sauf un), teigneux comme des animals enragés... Un petit classique, ça vous tente ?

The Animals - Talkin' about you / Shout
On est en 1964 et ça dépaute !

mercredi, mai 03, 2006

Spirit

Aaah les années 70, que de crimes n'a-t-on pas commis au nom du grand déserrage de cravate?
Du tout et n'importe quoi aux productions les plus intéressantes, cette décennie me semble être un terrain glissant (au niveau Rock, s'entend) sur lequel j'ai du mal à m'aventurer. C'est comme ça, je préfère les années 60.
Spirit paraît être le groupe idéal pour faire la jonction entre les deux, expérimentant tous azimuts tout en gardant une certaine assise qui leur permettait de ne pas partir dans l'enfer du portnaouak, surtout lorsqu'ils se mettaient en tête de mélanger Jazz, Folk et Rock, dieu que c'est risqué.

Le groupe se composait du guitariste Randy California et de son beau-père, Ed Cassidy (batteur de Jazz, qui l'a un jour trouvé en train de jouer de la guitare dans sa chambre et lui a immédiatement demandé de former un groupe, au lieu d'arrêter de lui casser les oreilles) et n'a pas fait que des choix de carrière judicieux: entre autre refuser Woodstock, ne pas suivre Jimi Hendrix en Angleterre (membre d'une des premières moutures du groupe).
Mais comment est-ce que ça sonne? Ben je suis bien en peine de donner une réponse, Cassidy, la quarantaine venait du Jazz, California, même pas la seizaine venait du Blues et était fortement intoxiqué par le patchouli de l'époque. Ajoutez-y un line-up fluctuant, avec des membres venus de tous les horizons et toutes les sensibilités (et autant de songwriters) et me voilà bien dans la mouise. On va dire que c'est du "Rock aventureux".
Spirit:
My Friend (MP3, extrait de The Original Potato Land, refusé par la maison de disques à l'époque)
Nature's Way (MP3, extrait du chef d'oeuvre officiel du groupe et repris en son temps par This Mortal Coil)

mardi, mai 02, 2006

Rouflaquettes

Allez, zou, je me lance !
Prenez deux rouflaquettes et un tas de bois, et vlan, ça suffit à faire mon bonheur.
La rouflaquette est souvent une bonne jauge de talent.
Là, elles sont bien longues.
Tony Joe White - Lustful Earl & The Married Woman

et puis, pourquoi se priver, le même en compagnie du gigantesque Johnny Cash qui paraîtrait presque ringard & à côté de la plaque sur ce coup là (c'est assez rare pour être souligné)
Johnny Cash & Tony Joe White "Polk Salad Annie"

lundi, mai 01, 2006

Steve Forbert

Des semaines que j'attends de lui faire ma demande en mariage, il a dit oui et j'en suis super content: NotBilly, homme multicarte et homme de goût (enfin selon moi) vient de recevoir le double des clés de ce blogue, parce qu'on a toujours besoin d'un gros coup de pied au cul et aussi parce que nombre des billets ici postés m'ont été subtilement suggéré par lui. Tant qu'à faire, mieux valait avoir l'original. Bon vent à lui (euh, j'veux dire à nous).
michelsardou



Après un jour férié pour fêter le travail (Bonne fête travail !), vous êtes nombreux à reprendre le chemin de l'usine demain pour une nouvelle journée de boulot, « a new working day » comme dirait Steve Forbert, un songwriter aussi sous-estimé que talentueux. Considéré (à tort cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant, c'est dit) comme un sous Mellencamp qui est considéré (bis) comme un sous-Springsteen qui fut considéré (ter) comme un sous-Dylan qui a commencé comme sous Guthrie, Forbert a un vrai talent de mélodiste et une voix très particulière. Après un premier album excellent en 1978, et un hit en 79 (Romeo's tune), Forbert a été oublié, relégué en D3. C'est pourtant en 1994 qu'il sort son meilleur disque à ce jour, un live solo, simple, drôle & parfait.
Voilà donc, pour vous donner du courage : New working day.
Et, pour placer dans une compilation pour recuperer un être aimé parti en vadrouille : Mexico, et si ça marche pas oh to be back with you. Là, si la fille/ le gars ne revient pas, je ne peux plus rien pour vous...
(par NotBilly)

Steve Forbert: