lundi, octobre 30, 2006

Ruthann rustine la routine

On nous ressort une bonne tripotée de folkeuses obsures ces jours-ci. Dernière en date, Ruthann Friedman. C'est bien, on est d'abord content, pour elle. Alors, on cesse un peu de faire son grognon, et on regarde :
- elle a écrit un truc pour The Association, Windy. . Ah !
- l'album était sorti en 68 chez Reprise. Ah Ah !
- Un titre bonus est produit par Van Dyke Parks ! Aaaaaaah Aaaaah Aaaaaaaah !
- Elle est jolie et la pochette, jolie itou, n'en profite même pas. Ah !

Un peu moins grognon, on écoute :
Mais c'est que c'est bien ! Très Bien ! Très très bien ! Excellent ! Zut alors !
Certains titres sont assez proche d'une Buffy Sainte Marie cristalline(Fairy Prince Rainbow man), d'une Linda Perhacs, d'une... Ruthann Friedman, car la bougresse écrit tout, et bien, chante tout, et bien. Nettement mieux que la Vashti, par exemple, si ça peut vous convaincre ! Et mon billet rageur contre les rééditions abusives de folkeuses obsures, j'en fais quoi, moi maintenant !

Ruthann Friedman
: No Time (mp3)

dimanche, octobre 29, 2006

La reprise du dimanche : 49

1969. Alexander "Skip" Spence, guitariste, au look d'homme de néanderthal pré-Tom Waits, du groupe Moby Grape filait un mauvais coton. Il absorbait une quantité astronomique de drogues et gazouillait hors des liens sacrés de son mariage avec une femme" pratiquant la magie noire" qui le convinquit que deux de ses acolytes du groupe portaient en eux des forces maléfiques.

Résultat, Spence commença à s'attaquer aux portes de la chambre d'hôtel où ils résidaient...à la hache, puis qu'il se présenta au studio d'enregistrement en pyjama, toujours avec cette belle hache à la main.
Arrestation et six mois d'internement à l'asile psychiatrique pendant lesquels il se mit à composer.

La légende raconte qu'à sa sortie, il enfourcha sa moto pour s'en aller enregistrer Oar à Nashville, jouant de tous les instruments en un tout petit cinq jours, puis qu'il repartit chez lui et qu'on n'eut plus jamais de nouvelle jusqu'à sa mort en 1989.

Mais à sa mort, son culte avait grandi. Il faut dire que Oar n'est pas du tout ce à quoi on pourrait s'attendre vu le curriculum vitae du bonhomme. C'est un disque étrangement apaisé, voire à l'apaisement étrange, qui use souvent d'un sens de l'humour assez particulier.

Ecouter une chanson comme Diana, c'est se sentir aspiré par le vide, c'est écouter la déclaration d'amour d'un type qui n'appartient plus au monde des vivants, une chanson où les guitares ne dialoguent pas ensemble. Elles jouent chacune de leur côté. Une drôle de chanson qui me met une boule au fond du ventre à chaque écoute. Cet album, c'est l'histoire d'un type qui essaie de recoller les morceaux, avec honnêteté et dignité.

1999: Pour célébrer le trentième anniversaire de la sortie de Oar, des gens aussi divers que Robert Plant, Mudhoney, Mark Lanegan, Robyn Hitchcock, Beck ou Tom Waits enregistrent un album hommage. Et voilà un beau prétexte pour la reprise du dimanche.

Alexander "Skip" Spence: Diana (MP3)
Beck: Halo of Gold ( reprise d'un des morceaux bonus de la réédition CD, MP3)
Tom Waits: Book of Moses (MP3)

samedi, octobre 28, 2006

Kenny Rankin

Y en a des qui chantent mal et c'est bien

Y en a des qui chantent bien et c'est mal

Mais y en a des qui chantent super bien

Et quand en plus c'est bien, ça ne gâte rien

(souvenez-vous)

vendredi, octobre 27, 2006

Le petit marché de Jean-Pierre Coffimiamiam #2

Cependant, étant donné que nous avons décidé de ne pas faire plus de pub à tel marchand en ligne, plutôt qu'à tel autre, nous ne donnerons plus le total exact... Sachez juste que l'on peut se débrouiller pour avoir ces menus pour moins de 30€ en se débrouillant aussi bien que nous.


Menu NotBilly


L'entrée classique :
Vu mes deux billets sur ce bon vieux Randy, il me serait difficile de ne pas choisir comme classique du mois ce Good Old Boys vachard et charmant. Greil Marcus en parle comme un pied dans son Mystery train... Ce crétin passe totalement à côté de l'humour du maître. L'album de Newman indispensable.


Le plat principal du mois :
En boucle, ce mois-ci, le nouveau bobby bare jr's young criminals starvation league. Avec le Jason Molina, le Singing adams et mon petit shrinking man, un des albums de l'année. Peut-être même l'album de l'année. Donc du mois.


Le dessert du chef :
J'en avais également touché un mot... la meilleure introduction à l'oeuvre de Woody Guthrie, et un album d'automne parfait.Le digestif :
Bobby Bare Jr's young criminals starvation league : Mayonnaise brain (MP3)



Menu michelsardou

L'entrée classique :
Ceci doit certainement s'apparenter à du lobbying forcené, mais tant pis, j'ose tout: c'est même à ça qu'on me reconnait. Car je ne peux pas, non, je ne peux pas ne pas vous parler de l'unique album de Millenium. Comment appelez-vous un album vers lequel on revient depuis un petit bout de temps sans jamais aucune lassitude? Un album dont la foultitude de micro-détails, les idées de productions géniales qu'on n'avait pas encore entendues à la 138 292ème écoute vous font changer pour la 292ème fois de chanson favorite?
Moi monsieur, je ne sais pas. Mais je peux vous dire une chose: Begin supporte aisément la comparaison avec d'autres albums contemporains type Pet Sounds, Sergent Pepper ou Forever Changes. C'est ça un michelsardou qui ose tout et qui s'engage.

Le plat principal du mois :
Ce choix s'apparente à de la corruption puisque les Toy Fight m'ont très gentiment envoyé leur premier (et hélas unique?) album sans que je n'aie bourse à délier. Mais je ne suis pas qu'un gros pourri: cet album justifie largement les 8 Euros que vous ne manquerez pas de lui consacrer. J'ai choisi cet album devant Grizzly Bear ou encore le dernier Decemberist parce que leur son ne ressemble à rien de connu, qu'il est un carambolage d'influences multiples et disparates réussissant l'exploit de garder une vraie unité. Les chansons commencent souvent par des mélodies fluettes qui gagnent en épaisseur au fil des secondes grâce à de brillantes idées d'arrangements qui n'en jettent.
Et en plus ils sont français (c'était la minute cocorico pathologique).



Le dessert du chef :
La meilleure compilation de l'année (du siècle? du millénaire?) qui regroupe tous les artistes du mouvement Tropicaliste brésilien, exhaustive et ce à un prix modique. Indispensable introduction à tous ceux qui, comme moi, ne savent pas trop par où commencer: la musique do Brazil étant un territoire tellement vaste qu'il en devient intimidant.

Le digestif :
Comme je suis un vrai soiffard, ce sera triple dose.

Millenium: It's You (MP3)
C'est ma chanson de l'album préférée du moment, mais hier c'était 5AM et avant hier The Island et la semaine dernière...Bref j'adore ce contraste entre les volumes, ce HHHHH...tchiouuu de l'intro, ces chœurs angéliques, insensés et précurseurs du son Loveless de My Bloody Valentine qui arrivent à 1:54. Si,si, écoutez bien.

Toy Fight: Bob (MP3)
Je le reconnais, choisie un peu au pif.

Os Mutantes: Ave, Gengis Khan (MP3)
Un classique de chez classique et un bon bourre-pif dans ta face au cas où vous ne connaitriez pas.


EDIT: EzArchive ayant changé son système, pas de meupeutrois pour le moment même si ça doit pouvoir s'écouter en cliquant sur le lien. S'ils ne reviennent pas au système d'avant, m'est avis que plus d'un audioblogger va avoir très mal aux fesses dans les jours qui viennent...
En attendant, j'y joins des liens Rapidshare faute de mieux.


EDIT 2: MP3 mis grâce à mon estimé collègue.

jeudi, octobre 26, 2006

La séquence du spectateur #2

Deuxième fournée.
Cette fois-ci, on surfe toujours sur la vague, la nouvelle, et, bonne nouvelle, on a un pianiste à tirer, pianiste qui ne chante pas. "Quelle avanie !", me direz-vous, certes, mais les mamelles sont là, roses comme des framboises. C'est le destin.

François Truffaut (inventeur du karaoké)- Tirez sur le pianiste : Boby Lapointe Framboise

mercredi, octobre 25, 2006

The Beau Brummels

Il m'arrive parfois d avoir recours à de viles bassesses afin d'attirer l'attention du lecteur pour éviter qu'il n'aille papillonner chez les collègues bloggers. C'est ce qu'on appelle NotBilly et moi une phrase choc.
Alors ami lecteur, es-tu prêt?... (roulement de tambour)...Les Beau Brummels sont des Byrds qui n'ont jamais réussi! (coup de cymbale).

Ah! J'en suis d'autant plus fier qu'elle n'est pas de moi et que je ne suis même pas d'accord avec icelle, mais bon, il y a quand même quelque chose qui s'approche de la vérité dans cette affirmation certes un poil péremptoire.

Bref..

Les heureux possesseurs du coffret Nuggets se rappellent peut-être de Laugh Laugh, cette beatleserie comme il en sortait des centaines à l'époque, mais qui laissait poindre un lourd patrimoine Folk et Blues (1) leur donnant ce petit je ne sais quoi en plus, qui les faisait flotter au dessus du tout venant.
Les Beau Brummels, baptisés d'après un des inventeurs du dandysme, vont assez vite sortir du rang avec leurs deux derniers albums (il y a eu des reformations après, mais ça ne compte pas): Triangle (1967) qui les voit, avec l'assistance de Van Dyke Parks, chasser sur les terres d'une pop maniérée et finement ouvragée à la The Left Banke (leur Notorious Byrds Brothers) puis sortir l'année suivante un album Country-Rock enregistré à Nashville, Bradley's Barn (leur Sweetheart of the Rodeo) et accessoirement un petit chef-d'oeuvre.
La continuité étant assurée par le bel organe de Sal Valentino, dont la moindre inflexion, le moindre râle me fait immanquablement frémir l'épine dorsale (mon collègue NotBilly me fait savoir que cette phrase est d'une puissante portée homo-érotique mais j'assume).

Un extrait de Triangle (1967):
Magic Hollow (MP3)

Et deux extraits de Bradley's Barn (1968), mais c'est pas facile tant l'album est solide.
An Added Attraction (Come and See Me) (MP3)
Deep Water (MP3)

A noter que deux albums de chutes de studio, apparemment excellents et pas encore écoutés, sont sortis ces dernières années.


(1) et qui, pour anecdote, fut produite par Sly Stewart, futur Sly Stone.

EDIT: J'y rajoute une vidéo de Laugh Laugh:

mardi, octobre 24, 2006

Lisa Kindred

Marche arrière, dix ans.
Je viens de me payer le CD de réédition des deux New Folks pour ma collec Ochs et pour entendre enfin Andersen. Je découvre alors une autre voix Lisa Kindred.
Marche avant, six mois.
Je me balade dans Lyon, une nouvelle boutique de 33tours a ouvert (elle a dû fermer depuis). Je fouille et trouve, un des rares albums de Lisa Kindred, I like it this way chez Vanguard, mon premier Vanguard en 33tours. Elle est marrante, on voit au premier coup d'oeil que ce n'est ni une sainte à la Baez, ni une douce Judy Collins, ni une mysterieuse Dalton, ni une amazone Buffy...
Girl next door profonde et maline. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment du folk pur & dur, ce n'est pas un chef d'oeuvre non plus, juste un bon disque, comme je les aime. Elle propose des arrangements différents et interessants.

Mon 33 tours étant pénible à encoder, je vous propose le seul titre de cet album dont je dispose en CD. Pas forcément le plus représentatif. c'est une version (un peu) bossa d'un traditionnel.
Lisa Kindred : The water is wide (MP3]

dimanche, octobre 22, 2006

La reprise du dimanche : 48

J'ai un jour parlé de l'obsession à moi que j'ai pour la merveilleuse chose que Jimmy Webb a offerte à Glen Campbell (qui n'a pas l'air de se porter très bien ces derniers temps, voir photo ci-contre).

J'ai beau l'écouter, l'écouter, l'écouter, je n'arrive toujours pas à percer le mystère de ce réparateur de téléphonique qui espionne sa vieille belle chantant à des kilomètres de distance de là. Un drôle de mélange à la fois mélancolique et majestueux, et pervers aussi: n'oublions pas que c'est pas bien d'espionner les jeunes filles et qu'y en a qui ont fait des séjours à l'ombre pour moins que ça.
Surtout, je ne suis pas le seul à avoir été impressionné par ce coup de tête-balayette qui laisse de sacrées cicatrices. Des reprises en tout genre, on en trouve des vertes et des pas mûres:

En Version démo:
Jimmy Webb: Wichita Lineman (MP3)

En version cabaret enfumé:
Cassandra Wilson: Wichita Lineman (MP3)

En version pûrement coboille:
Freedy Johnston: Wichita Lineman (MP3)

En version Funk-Soul moite en provenance de la Nouvelle Orléans:
The Meters: Wichita Lineman (MP3)

En version Indie psychédélisante:
These Animal Men: Wichita Lineman (MP3)

En version crépusculaire:
Johnny Cash: Wichita Lineman (MP3)

En version swamp alligator croonant :
Tony Joe White : Wichita Lineman (MP3)


Je vous épargne les versions assez moyennes de Sergio Mendes, REM, Prefab Sprout, Dwight Yoakam et l'hommage de KLF. Sinon, l'originale, la plus belle, est toujours disponible .




Ailleurs: Romain, véritable SDF de l'audioblogage a déménagé pour un site d'une beauté à rendre jaloux les amateurs que nous sommes et Sonic Eric se met aux MP3. Youhou!

vendredi, octobre 20, 2006

Radio Nostalgie #3

A mon tour, de taper un truc dans cette rubrique...

Je n'ai plus d'album préféré.
J'en ai plusieurs. J'aurais l'impression de trahir Ochs si je choisissais un Springsteen, de trahir Tim Hardin en prenant un Oldham, de trahir John Forberty en prenant des Steve Forget...

Cependant j'en ai eu un, longtemps.
Avez-vous déjà été un adolescent boutonneux (un "teeeeeeeeeenage monster" à la Flamin' Groovies) dans un bled mort ?
Aviez-vous un walkman auto-reverse ? Lisiez-vous avec appétit la fabuleuse chronique, une page sans photo, que tenait Antoine De Caunes dans Rolling Stone (celui, classe, de l'époque, pas le "truc" actuel) ?
J'y ai découvert le rock, moi, dans cette chronique. Je mourais d'envie d'écouter ce qu'il conseillait. Et je claquais les sous que me filait ma mémé chez le libraire-disquaire. Il me connaissait, le gars. J'y allais tous les jours, je demandais à écouter les Travelling Wilburys, James McMurtry ou WebbWilder. J'étais triste, je crois. Mais je découvrais le rock, on se faisait des copains avec qui on se copiait nos cassettes...
Un jour, sur les conseils de De Caunes, j'ai acheté une cassette. Elle a tourné pendant des années. Elle quittait le Walkman seulement pour "A vision Shared", le tribute à Leadbelly & Guthrie.
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-
& ad nauseam, mais sans jamais de nausée.
Je suis absolument sûr, absolument certain, que, si j'étais encore plus con que je ne suis, je pourrais aller voir le gars du Guiness Book des records et, avec Maître Ruban, huissier de justice, il validerait ce record historique d'écoute en boucle d'un seul et même album.

L'album, que j'ai bien évidemment racheté en CD, la cassette étant désormais une relique de mon adolescence, tourne à cet instant même sur ma platine.
C'est celui-ci :
Ça peut paraître étrange à celui qui a découvert Randy Newman avant, à celui qui a découvert Newman après, avec les albums d'avant. Mais voilà, les albums de Randy Newman n'existaient pas. Ils n'avaient pas encore été réédités (si je vous disais à quel prix j'ai payé mes imports japonais ou comment j'avais filé du fric à un pote pour qu'il me rapporte Good Old Boys des USA...) et ses anciens 33tours n'étaient jamais arrivés jusqu'en Ardèche. Le seul disponible était cette nouveauté.

C'est un album autobiographique & magnifique, Newman y emploie comme jamais depuis son tout premier album, ses talents de compositeurs de musique de films, tous les arrangements sont non pas"jolis" (synthés, guitare du père Mark knopchou-fleur) , mais "signifiants". Il n'avait rien sorti depuis 5 ans, il avait eu une drôle de maladie qui l'avait cloué au lit, il ressucitait.
L'album a de titres bizarres, un rap (oui), du rock, et surtout des putains de chansons parfaites.
La tracklist est chronologique, mais, parce que la vie des autres vaut mieux qu'une tracklist, même celle, parfaite, d'un album parfait :
Une des chansons les plus tristes du monde pour un adolescent triste dans un bled en 1988 :
Randy Newman : Bad news from home (mp3)
Et la chanson qui retranscrit parfaitement la plus belle des sensations, celle que je souhaite à tous ceux qui se passent en boucle "only the lonely", LA chanson qui donne envie de tomber amoureux :
Randy Newman : Falling in love (MP3)
L'album est fini (putain, il est long ce billet), alors Zou, je le remets :
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-
Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-Face B-Face A-
Face A-Face B-Face A-Face B......

jeudi, octobre 19, 2006

...And You Will Know Us By The Trail Of Daube

Ça me fait vraiment de la peine de l'écrire mais ma mauvaise foi blogue- istique m'oblige à le dire quand même: Trail of Dead n'est vraiment plus un groupe à suivre.

C'est vrai quoi: nous nous sommes tant aimés. Ça a commencé, je me souviens, vers le début des années 2000 dans un hall d'aéroport à attendre l'arrivée d'une personne chère. Je feuilletais le NME qui en faisait des tartines sur vous. Bête et influençable comme je suis, j'avais acheté. Ça devait être Madonna (l'album, pas la blondasse) et ce fut le vrai coup de foudre, malgré la méfiance que m'inspirait ce nom, un des plus pompeux de l'histoire du Rock.

J'aimais tout: ce romantisme psychopathe qui te prenait à grands coups de tatane dans le bas-ventre, cette furia magistralement maîtrisée, cet hybride parfait entre la musique de Sonic Youth et celle de Cure. Je crois même que je la préfèrais à ces derniers. Et puis Source, Tags and Code, puis The Secret of Helena's Tomb. Les ToD marchaient sur l'eau, multipliant les petits pains (dans ta face).

2005: premier accroc. Ils se sont mis à mériter leur nom avec un très moyen Worlds Apart un peu mou du gland.
Pas grave, me dis-je, je gardais espoir. Mais rien ne pouvait me préparer à So Divided que j'ai récemment téléch...écouté.

Entendons- nous bien: je n'ai rien contre l'évolution du son d'un groupe, mais là, toutes les mauvaises options ont été prises, les mauvais choix faits. Je ne saurais dire ce qui m'accable le plus. Cette tentative pathético-risible de pastiche Sunshine Pop? Cette production qui les fait ressembler au plus minable groupe de Rock Emo de CFA 2? Cette reprise de la pourtant géniale Gold Heart Mountain Top Queen Directory de Guided By Voices qui devrait leur valoir une convocation illico presto au TPI de La Haye? La reverb' sur la voix? Les mélodies riquiquies, sans relief, sans imagination? Je ne sais pas et j'en ai les larmes aux yeux. Je cours vite m'avaler une boîte de prozac....

Si, il y en a une! La dernière. Celle où ils reviennent aux fondamentaux, à pasticher The Cure. Comme quoi il ne faudrait quand même pas trop souvent s'éloigner de ce qu'on sait bien faire.

...And You Will Know Us By The Trail Of Dead: Sunken Dreams (MP3)

Plus trois titres chez Words & Sounds.

mercredi, octobre 18, 2006

StalkerS

Stalker, c'est le film de Tarkovski qui passe ce soir sur Arte.
Stalker, c'est aussi une excellente revue poétique française en papier.
Stalker est aussi une excellente revue suédoise d'art&litterature sur le Net.

Et Stalker est aussi un titre de Purple Wizard, un groupe garage (remarqué par le père Little Steven) que j'ai trouvé en flanant cet été sur Internet.

Vous êtes prêts ? c'est parti !

Purple Wizard
: Stalker (MP3)

mardi, octobre 17, 2006

La séquence du spectateur # 1

Séquences musicales bien sûr.
Pour inaugurer ça...
Une reprise du mardi...

Bande à part, Jean-Luc Godard (La magnifique Anna Karina, Claude Brasseur et Samy Frey sur une musique de Legrand)

Et le remake :

Simple Men, Hal Hartley (La magnifique Elina Lowensohn, Martin Donovan et Bill Sage sur le Kool thing de la Sonic Youth)

(ça s'appelle "se faire un petit plaisir"... j'espère que vous aimerez itou)

lundi, octobre 16, 2006

Cinq contre un

Comme le disait ce grand groupe français de la fin des années huitante "je suis encore tout seul ce soir et je vais encore le regretter".
Là je suis vraiment triste: une journée passée à trimer et me voilà tout seul avec ma platine et quelques MP3 sur le disque dur.
Et comble de malchance, j'ai appris hier que mon camarade et moi étions de tristes sires, des gars dont les orientations musicales ne nous permetttent pas d'être aussi attirant que Justin Timberlake. La preuve, C'EST TOUT MARQUE LA.

Et moi je dis non, d'abord le dernier Timberlake est en ce qui me concerne une méga-grosse daube. Je ne peux que ne pas être d'accord avé ce qui a été écrit par nos collègues d'Interpénétrations diverses, il s'agit d'un talent en train de rentrer dans la banalité. Period.
Et de plus j'ai une vie sentimentale. Je suis un funky drummer au potentiel de dragouille non négligeable et je le prouve avec mon amicoboille qui a joué les entremetteurs malgré lui entre NotBilly et moi. Non mais alors!

Brother Roger: Lonesome Wanker (MP3)

PS: ce billet est d'un sinistre dont je vais mettre des semaines à me remettre. Par contre l'album de Brother Roger est tout de même fortement recommandé.

dimanche, octobre 15, 2006

La reprise du dimanche : 47

Si l'on cherche souvent l'originalité dans une reprise, certaines chansons sont aussi bonnes chantées à l'identique, ou presque.
Cela est d'autant plus vrai lorsque la chanson est parfaite.
En matière de chansons parfaites, il y a un spécialiste nommé Randy Newman qui en a écrit un nombre absolument incroyable, du moins pour le fan absolu que je suis.
Parmi ses merveilles, I'll be home a une place à part. Il l'a enregistré lui-même très tard (1977, même si une version Live est parue en 1971), bien après nombre de "reprises" dont celles-ci (1970-1973).
Voilà donc un post avec trois de mes chanteurs préférés chantant une de mes chansons préférées : trois versions parfaites... Elle est pas belle la vie !
Randy Newman : I'll be home (mp3)
Harry Nilsson : I'll be home (mp3)
Tim Hardin : I'll be home (mp3)

vendredi, octobre 13, 2006

Vendredi, jour du seigneur (et de Télé-foot)

Je ne peux pas attendre dimanche. Dimanche est trop loin. Trois, jours ou presque. Non, ce n'est pas possible. Je viens de trouver une reprise du Billy de Bob Dylan, oui, celui de la B.O. de Pat Garrett & Billy the Kid. Une reprise par celle qui, avec son Time (the revelator) a réussi un des meilleurs disques parus depuis 2000. Un des très rares chefs d'oeuvre de cette décénnie. Ce titre n'est pas sur l'album mais sur ce DVD (music from the Revelator collection)

C'est beau à chialer. Je ne poste, sur ce blog, que des choses que j'aime. & là, holly holly, c'est parfait, vous pensez : Billy the Kid, Bob Dylan, Gillian Welch (et son David Rawlings préféré) ; pour moi, NotBillyTheKid, c'est Noël en octobre, c'est dimanche vendredi !

NB : Elle reprend, ailleurs, un titre d'Eric Andersen... J'attendrai donc (un) dimanche pour cet autre titre. J'aime cette Gillian.
Gillian : je t'aime. Veux-tu devenir ma chanteuse préférée ?

La FORMIDABLE Gillian Welch : Billy (mp3)

jeudi, octobre 12, 2006

Never Hear The End Of It

Après les faces de citron d'il y a deux jours restons donc dans le registre mélodies sautillantes à grosses guitares, because j'ai une remontée de fièvre powerpopienne. Le groupe canadien Sloan, immensément respecté chez lui et ignoré par le reste du monde, sort ces jours-ci son huitième album, Never Hear the End of It.
Trente (!) chansons au compteur ne dépassant que rarement les deux minutes et regorgeant de suffisamment de coups de théâtre dans chaque titre pour pouvoir tenir la comparaison avec leurs excellents compatriotes des New Pornographers.
Bref, un groupe que la patine du temps n'a pas encore rendu fréquentable.

Trois extraits:

Sloan:

mercredi, octobre 11, 2006

Daonw-daonw-daonw-daonw !

Hey michelsardou, moi aussi, j'avais des K7 ! Je les ai encore. J'avais presque que ça. Des tonnes. Avec sur chaque face, un album piqué à la médiathèque. Et j'achetais des gros packs de 10 tous les mois. Des tonnes. Et un bon paquet de cassettes originales que je peux me mettre là où il n'y a pas de touche DolbyB.

Et, du coup, avec ton post à propos des cassettes, je me suis replongé dans ma malle et j'ai retrouvé celle sur la face B de laquelle se trouve Shades de Sanford Clark, même pas en entier, puisque la Face A avec Merle Travis ne laissait plus la place. La suite est peut-être sur une autre.

Cet album est pourtant très sympathique, il comprend plein de compos de Lee Hazlewood, un son Lee Hazlewood, et une belle voix grave à la Lee.

Et voilà un disque de plus sur ma liste de commissions...

J'adorais celle-là :
Sanford Clark : They call me country (mp3)

mardi, octobre 10, 2006

Mangeur de chat & canotier.

Avez-vous déjà vu un extra-terrestre chanter avec un gars déguisé ?


Ce déguisement doit être drôlement chaud... et notre extra-terrestre a quand même une classe incroyable avec sa moustache.

La même en meupeutrois (extraite de l'album On the track) :
Leon Redbone (sans le gars déguisé) : Polly Wolly Doddle (MP3)

NB : Roger Carel était quand même meilleur que l'original...

lundi, octobre 09, 2006

Les faces de citron

Les vieux réflexes nous tueront tous un jour.
Tenez: il y en a qui achètent le dernier album de Johnny comme ça sans réfléchir, ou pire encore: Morrissey. Et bien c'est la même chose chez les sardou, il suffit que cette bonne vieille dinde d'Evan Dando déterre ses Lemonheads pour que je sorte ma carte de crédit d'un geste pavlovien.
Et le plus triste de l'histoire, c'est que comme le fan de Johnny ou Morrissey, j'y trouve mon compte...


The Lemonheads: Poughkeepsie (MP3)

dimanche, octobre 08, 2006

La reprise du dimanche : 46

C'est fou, ça...
Une équipe, comme ça marche, une équipe qui marche, c'est fou comme ça marche. Vous allez voir cette cohérence incroyable avec le post précédent...

Alors voilà, quand michelsardou m'a demandé ma main, j'ai été honnête, je lui ai signalé tout de suite que j'avais deux guilty pleasures coupables qui risquaient de pourrir la réputation du blog.
Pour le premier, c'est déjà fait, déjà posté, il s'agissait de la carrière folk du fils de Jules Dassin.
Pour le second, je vous avais épargné jusqu'à aujourd'hui... Mais voilà, michelsardou me titille avec ses Radio-Nostalgie... Parce que, si au lycée, mon walkman passait en boucle de la musique de vieux (Dylan, Newman, Springsteen, Guthrie..), au collège, j'écoutais de la musique de petit Goonie que j'étais, c'est à dire Madonna (comme tout le monde) et, surtout, Cyndi Lauper. Le problème est que je n'ai JAMAIS cessé d'écouter son album She's so unusual. Souvent, en voiture, je me tape une 234200238ème écoute... Voilà, c'est dit, vous pouvez rire désormais, me jeter des cailloux, effacer le blog de vos bookmarks et me cracher vos disques de Coldwave sur ma sale petite gueule de Goonie...
Je tiendrai le coup, j'ai l'habitude... Alors j'assume : She's so unusual est un des meilleurs disques Pop des 80's, point barre.

Mon collègue doit être effondré... Mais j'ai une solution miracle qui peut le convaincre, solution fournie par son post d'hier, alors que ce post était prêt ! Cet album comprend un duo avec... Prince... sur une chanson de... Prince, When you were mine.
Chanson reprise par une tripotée de gens. Voilà une petite sélection maison...

d'abord l'original pour mon virtual-copain :
Prince :When you were mine (MP3)
puis LA reprise en question :
Cyndi Lauper (& Prince) : When you were mine (mp3)
Et une petite sélection parmi la tripotée :
Mitch Ryder (ehhhhh oui !) : When you were mine (mp3)
Tegan and Sara : When you were mine (mp3)
Casiotone for the painfully alone : When you were mine (mp3)


Et, promis, un de ces quatre, je reviendrai sur le cas Lauper... (qui a dit "c'est pas la peine" ?)

samedi, octobre 07, 2006

Radio Nostalgie #2

Attention, l'ensemble de cette histoire ne comporte que des cassettes fer et chrome, je n'avais pas les moyens de m'offrir des metal.

J'ai parlé la semaine dernière de Digital Underground et de leur propension à ne sampler que les multiples projets dans lesquels avaient pris part George Clintonet sa clique. Et bien voilà, il y a un sample qui me chiffonne: celui du morceau Hip Hop Doll (morceau bonus uniquement disponible dans l'édition CD que des amis bien intentionnés avaient bien voulu me copier sur cassette fer à l'époque).
Et j'étais sûr de la réponse: il s'agissait de Madhouse.
Avant de continuer, il faut que je précise que je faisais partie à l'adolescence d'une sorte de secte qui chérissait tout ce qui gravitait autour de Prince. On s'arrangeait pour tout acheter. Et je dis bien tout. On se partageait les achats puis nous les copiions les uns aux autres. On possédait bien sûr les albums mais aussi les maxi 45t, les faces B, notre copie du Black Album avec un souffle à décorner les boeufs (copie K7 de copie K7 de...) et tout ce qui sortait sur son label dénommé Paisley Park, sur lequel il officiait sous de nombreux pseudonymes. C'est par exemple comme cela qu'on avait fini par découvrir que Prince avait sorti de la panade et de l'oubli George Clinton en 89', en le signant et lui faisant enregistrer The Cinderella Theory. George qui? Il ne restait plus qu'à combler les trous...
Mais je digresse, je digresse, je m'éloigne du sujet et je ne sais même plus ce que je raconte. Madhouse est donc un des multiples projets de Prince accompagné de certains membres de son backing band de l'époque (le plus grand?) The Revolution. Deux albums sobrement intitulés 8 et 16, ne contenant aucun titre si ce n'est leur numéro de piste.
Dans ces albums entièrement instrumentaux et largement accoustiques, Prince laissait s'exprimer sa tendance Jazzy d'opérette (on ne va pas dire Jazz, ce serait prétentieux) agrémenté de quelques samples, synthés et de bonnes tranches de Funk. Intrigué par ce sample, j'ai donc sorti du buffet la grosse boîte en fer contenant toutes mes cassettes (certaines ont dû se perdre en route), et j'avais toujours Madhouse, en cassette chrome: c'est donc que je devais les aimer, à l'époque.
Et heureuse surprise: ces disques ont très bien vieilli puisque placés dans sa grande époque (les années 80), celle où Prince ne se laissait pas griser par sa propre virtuosité.
Mais j'avais beau écouter, je ne le trouvais pas, ce sample utilisé par Digital Underground. Et puis c'est en écrivant ce billet que je l'ai retrouvé: le premier morceau du second album. Quelle nouille! ça m'apprendra à écouter avec les pieds...

Digital Underground: Hip Hop Doll (MP3)

Madhouse: Nine (MP3, contenant le sample original)

Madhouse: Five (MP3)

vendredi, octobre 06, 2006

Ni cowboys ni drogués !

Je sais, je me suis un peu laissé aller ces derniers temps en proposant plein de cowboys drogués...
Il me fallait un peu rétablir l'équilibre...
Prenons par conséquent une chanteuse, "clean", et ne la laissons pas seule. Nous allons l'accompagner de ses frères pour qu'ils veillent sur elle.

Et nous voilà avec... Les COWBOY JUNKIES ! (ça c'est de la bonne blagounette à 2 balles préparée sur le long terme)

J'avais surtout envie de revenir sur ce groupe cher à mon coeur qui a livré pas moins de trois chefs-d'oeuvre (du moins à mes yeux), ce qui n'est quand même pas rien.

Le premier, si vous connaissez la bande à Margo, c'est bien sûr leur second album The Trinity sessions, album parfait, plein de reprises parfaites...
Le second, c'est leur troisième, plus aérien, moins de reprises, The caution horses. Michael Timmins y réussit des compos impeccables.

Le troisième, sorti il y a dix ans, est LAY IT DOWN, un album très différent des deux sus-cités. Tout d'abord, cette fois-ci, Michael Timmins est l'auteur de toutes les chansons, et il s'en sort haut la main ; Ensuite, il amorce leur virage électrique parfaitement (Si ce virage est réussi, la ligne droite électrique des albums suivants sera beaucoup moins convaincante). Margo est belle, les riffs sont originaux, l'album sonne comme un calme avant la tempête...
Si Lay it down n'atteint pas tout à fait le niveau de The Trinity session, il est cependant bien plus original, plus "moderne", prouvant alors que le groupe pouvait se renouveler.
Décidément, je n'y peux rien, j'aime tout ce qui est cowboys et junkies, même sans cowboy, même sans junky...

Cowboy Junkies : Just want to see (MP3)

jeudi, octobre 05, 2006

The Yellow Balloon

Pendant que mon camarade s'amuse comme un petit fou avec les personnages peu recommandables des Indécrottables, je me prends la tête à deux mains pour réfléchir...enfin pas trop longtemps sinon ça me donne mal à la tête, mais j'ai pensé à faire une liste: une machine de linge foncé, gonfler les pneus du vélo, refaire un radio nostalgie #2 puisque je vois que ça plaît à Bruno (mais je crois que c'est bien le seul), écrire un petit quelque chose sur Mellow The Band que j'apprécie beaucoup, mais ce ne sera pas pour tout de suite...
Aujourd'hui on va continuer avec le style pop tartiflette car si leur musique est légère comme une plume, l'ingestion de cette dernière à haute dose risque de provoquer des indigestions. The Yellow Balloon était un des premiers boys bands puisque l'enfant du producteur Gary Zekley qui a rassemblé autour de lui un acteur de Sitcom (Don Grady) assez populaire à l'époque plus quelques requins de studio dans le seul but de dire au monde qu'il est beau de vivre, que le suicide c'est mal, qu'il faut suivre le soleil, que je n'aurai jamais assez de ton amûr.
Surtout, ce groupe a pour particularité d'avoir été nommé d'après leur premier single, Yellow Balloon (soit dit en passant leur meilleure chanson). Une petite merveille assez proche des Beach Boys pré-Pet Sounds, c'est à dire sans le moindre buvard dans le studio (ceci-dit je ne peux être sûr à 100% ,car je n'étais malheureusement pas présent dans le studio). L'ensemble de leurs enregistrements, pas tous recommandables, a été réuni sur une compilation qui s'appelle...non je vous laisse deviner le nom.

The Yellow Balloon: The Yellow Balloon (MP3)

mercredi, octobre 04, 2006

Une couille dans le potage le 05/10 (copinage)

Un peu de pub pour cet évènement qui aura lieu demain, gratuitement, à Paris, ce gros bourg.
Brocoli est un label label rouge qui vient de sortir son 2nd CD, TU, une pièce rare de Michel Chion.
Le premier était l'album du groupe Minizza, Music for Girls. Cet album très éclectique est un surprenant mélange de musique concrète, d'électro, de chanson française... Une surprise est au rendez-vous à chaque titre : l'évident Monoball, hymne stupide à un homme ayant perdu une couille cotoie le moins évident (et magnifique) En forêt, ou la reprise/remix d'Erlend Oye qui les a révélés Winning a battle, losing the war...

Ces trois morceaux sont en écoute là.

Le site du groupe Minizza (avec son excellent graphisme tout rigolo) est là.

Le site du label Brocoli (avec les infos du concert de demain) est par là

L'espace myspace du label est ici

Vous pourrez entendre demain :

  • Rainier Lericolais - clavier bien tempéré no.1 (laptop)
  • Minizza - ode to Terrence Malick - Aquarium - spoken words, field recordings, saxophone, harp, electronics
  • Michel Chion - exceptionnal appearance of the guru of musique concrète, for the release of Tu
  • David Fenech - prepared guitar & voice
  • Pierre-Yves Macé - creation of the first version of his Passages - tapes, laptop, ipod
  • Daniel Palomo Vinuesa and Pascal Dalmasso - saxophone/guitar & computers duo, to celebrate the release of L'homme approximatif (Radio France/Signatures)
  • Discipline - drones & atmospheric guitars - industrial ambient

En plus, un des gars de minizza, il aime les lapins, c'est dire s'il est gentil et s'il mérite que vous jetiez une oreille sur tout ça !

mardi, octobre 03, 2006

The return of the space cowboy

La Sunshine Pop, ce ne sont pas seulement de grands niais à coiffure de Playmobil et des filles en grande toge blanche à l'hygiène douteuse, courant pieds nus sur le sable en levant les mains au ciel.
Non, vous n'y êtes pas du tout. Ils aimaient aussi les feux de camp, dévaler les vertes pentes avec Laura Ingalls, les visages burinés, le toucher rectal des chevaux. Bref, ils aimaient les coboilles.
Et je le prouve: deux maîtres étalon du genre Harper's Bizarre (tiré d'un de leurs albums les plus mal aimés) et Curt Boettcher (parce que ça fait un moment que je n'ai rien mis sur ce gars-là) vous prouvent qu'on peut aimer John Ford et la musique psychédélique.

Harper's Bizarre: When I was a CowBoy (MP3)
Curt Boettcher: Astral CowBoy (MP3)

lundi, octobre 02, 2006

Trois Lenny

Lenny Bruce, humoriste américain talentueux et provocateur décède en 1966. Je vous invite à voir le merveilleux film de Bob Fosse, Lenny, si vous désirez le découvrir.

Sa mort laissa une cicatrice importante chez les folksingers. Lenny partageait les mêmes cabarets qu'eux, la même rage d'en découdre, la même volonté protestataire.
Si bien que trois d'entre eux, et pas des moindres, écrivirent des chansons à sa mémoire : Tim Hardin, Phil Ochs et Bob Dylan.

Les deux premiers s'en tirent bien mieux que leur illustre confrère en livrant deux poignants hommages à Lenny Bruce. Peut-être parce que ces deux-là étaient bien plus proche de l'humoriste que ne l'était Dylan. Hardin et Lenny Bruce partagèrent le même appart (et peut-être les mêmes seringues, mais là, michelsardou va encore me dire que je ne parle que de drogués, et il aura ENCORE raison). Quant à Phil Ochs, si la veste qu'il porte sur la pochette de Pleasures of the Harbour a appartenu à Lenny Bruce, ce n'est pas par hasard (cf. photo ci-contre !).


Tim Hardin : Lenny's tune (MP3)-1968- extrait du fabuleux Tim Hardin 3 In concert qui ressort en Grande-Bretagne aujourd'hui même ! si c'est pas un beau post dans l'actu du jour ça !
Phil Ochs : Doesn't Lenny live here anymore - 1969 - extrait du fabuleux Rehearsals for Retirement
Bob Dylan : Lenny Bruce (MP3) - 1981 - extrait du pas top Shot of Love

& un petit sketch de Lenny Bruce pour la route : My sex education

dimanche, octobre 01, 2006

La reprise du dimanche : 45

Cette reprise du dimanche, je me la garde sous le coude depuis une vingtaine d'années. C'était au cas où l'inspiration viendrait à s'assécher. On tape dans les classiques et le tour est joué...
Quand mon loulou préféré, celui qui (pour paraphraser Philippe Garnier) chante comme un pneu crevé, s'attaque à la chanson la plus émouvante de West Side Story (donc pas gnagnagnalivinamerica), je sens à chaque fois mon coeur de pierre se fissurer et mon cynisme s'évaporer. C'est vrai qu'il patine dans les aigus, le Tom, mais je ne voudrais pas être à la place de mes sous-vêtements lorsque le final arrive...
Il est à noter que la chanson prend une couleur particulière lorsqu'on voit Tom Waits sur les photos intérieures de la pochette compter fleurette à une fillette qui est encore à quelques années de la majorité.

Tom Waits: Somewhere (MP3)